Les 10 films de septembre 2019 ( 28ème saison Chlorofilm)
Lundi 2 septembre et mardi 3 à 20h30 à 20h30:
GIVE ME LIBERTY
Comédie de Kirill Mikhanovsky
Américain, 2019 1 h 51 min, VOST
Vic, malchanceux jeune Américain d’origine russe, conduit un minibus pour personnes handicapées à Milwaukee. Alors que des manifestations éclatent dans la ville, il est déjà très en retard et sur le point d’être licencié. A contrecœur, il accepte cependant de conduire son grand-père sénile et ses vieux amis Russes à des funérailles. En chemin, Vic s’arrête dans un quartier afro-américain pour récupérer Tracy, une femme atteinte de la maladie de Lou Gehrig. C’est alors que la journée de Vic devient joyeusement incontrôlable…
Le réalisateur (et scénariste) :Kirill Mikhanovsky né à Moscou, il s’installe aux États-Unis et travaille en tant qu’ambulancier tout en étudiant les langues. Diplômé en cinéma de l’université de New-York, il réalise "Sonhos de peixe" dans un village brésilien. Give Me Liberty est le premier film d’une série de projets qu’il développe et produit.
La critique : « On est emporté par l'énergie qui s'y déploie, par la puissance des émotions qu'il suscite, du rire franc aux larmes plus ou moins contenues, par la rapidité et l'efficacité des changements de registres et par l'audace des ellipses.» Positif
Une dépense d’énergie grandissante brillamment traduite par le montage précis, rythmé et foutraque. Revigorant.» Les fiches du Cinéma
Vendredi 6 septembre 18h et mardi 10 septembre 20h30 :
UNE GRANDE FILLE
Prix de la mise en scène Un certain Regard Cannes 2019
Drame de Kantemir Balagov
Russe, 2019, 2h17
1945. La Deuxième Guerre mondiale a ravagé Léningrad. Au sein de ces ruines, deux jeunes femmes, Iya et Masha, tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie.
Le réalisateur : Deux ans après Tesnota, une vie à l’étroit, ( programmé par Chlorofilm ) premier film en forme de déflagration, le jeune prodige russe de 28ans , donne à voir un deuxième long-métrage présenté de nouveau au festival de Cannes . Étudiant dans une école de cinéma ouverte par Alexandre Sokourov, grand maître du cinéma russe, Balagov est aussi admirateur de Godard, Bresson, Visconti… De Tesnota (produit par Sokourov) à Une grande fille, il accorde une place centrale aux femmes , « les héroines de notre temps » confie-t-il.
La critique : « Tant de passion et d'amour pour ces personnages peu communs, enveloppés dans une mise en scène et une photographie saisissantes. Grandiose. » (Télérama)
Lundi 9 septembre 20h30 :
LE DESERTEUR
Genres thriller, drame de Maxime Giroux
Canada, 2019, 1h 34min, VOST.
Interdit aux moins de 12 ans
Quelque part dans le monde, une guerre fait rage. Terrifié à l’idée d’être mobilisé, Philippe a fui Montréal pour se réfugier dans un Ouest américain aussi sauvage qu’hypnotisant. Il vit tant bien que mal de concours d'imitation de Charlie Chaplin. Mais la cruauté de l’humanité ne se limite pas aux champs de bataille, et Philippe ne va pas tarder à découvrir la face obscure du rêve américain.
Le réalisateur : Maxime Giroux ( Québcois ) a réalisé des courts métrages, des vidéo clips et des spots publicitaires. En 2006, son film Les Jours remporte le prix du meilleur court-métrage au Festival international du film de Toronto1. L'année 2008 marque son passage au long métrage avec la réalisation de Demain. En 2010, il signe Jo pour Jonathan, présenté en première au Festival de Locarno.
En 2014, Giroux présente Félix et Meira au Festival international du film de Toronto où il remporte le prix du Meilleur film canadien.
Le Déserteur comprend plusieurs acteurs français dans son casting, comme Romain Duris, Reda Kateb et Soko.
Critique Pour son quatrième long-métrage, le réalisateur québécois Maxime Giroux signe un magnifique cauchemar cinématographique, qui tout à la fois pose la monstruosité de l’homme, mais signale aussi son irrépressible attente. Le cinéma avec un grand A A.com
Jeudi 12 septembre 20h30 :
AMAZING GRACE
Documentaire (Film concert), de Sydney Pollack
Etats-Unis, 1972,1h26minCe film de captation d'un concert d'Aretha Franklin est un document rare, qui nous permet de vivre, comme si on y était, l'enregistrement "live" de son son album gospel "Amazing grace" dans une église intimiste d'un quartier de Los Angeles en 1972. Si cet cet enregistrement mythique avait fait l'objet d'un disque qui avait consacré, en son temps, le succès de la reine de la "Soul" du Blues et du Gospel, les images n'avaient jamais été dévoilées. Jusqu'à ce jour!
Grace aux technologiques numériques ,qui ont réussi à caler la voix et l'image, on découvre une pépite inexploitée où la voix et les couplets de velours de la chanteuse nous transporte à quatre années de l'assassinat de Martin Luther KinL'émotion nous prend ,la voie d'Aretha est d'une pureté et d'une justesse inouïe et la reine du soul est au sommet de son art, merveilleusement filmée par Sydney Pollack, alors réalisateur débutant, avec une authenticité loin du formatage des productions actuelles.
Le réalisateur: Sydney Pollack , avant qu'il ne soit connu tout au long des années 1970 , 80 ET 90..avec "On achève bien les chevaux" , "Nos plus belles années" et "Out of Africa" . et tant d'autres films du grand cinéma américain de cette période !Les acteurs : Oûtre Aretha, un choeur impressionnant, le pasteur, un public en transe et aussi ..Mike Jaegger
La critique :"Un témoignage vibrant sur le mouvement des droits civiques et le génie de la reine du soul (La Croix);
"Musique géniale , chaleur communicative" (Nouvel Obs);
"Le pouvoir du gospel rarement aussi bien transmis" (Positif);
"1h27 de magie pure" (M Le Monde) ;
"Un film hors du commun" (Vanity Fair")
Vendredi 13 septembre à 18h et lundi 16 septembre 20h30 :
ROUBAIX, UNE LUMIERE
Thriller, drame de Arnaud Desplechin .
France ; 2019 ; 1h59. Sélectionné à Cannes en mai 2019.
À Roubaix, un soir de Noël, Daoud le chef de la police locale et Louis, fraîchement diplômé, font face au meurtre d’une vieille femme. Les voisines de la victime, deux jeunes femmes, Claude et Marie, sont arrêtées. Elles sont toxicomanes, alcooliques, amantes…
La critique : Un meurtre sordide, deux suspectes hébétées, un flic d’une sagesse mystérieuse. Le réalisateur livre un face-à-face saisissant entre Roschdy Zem et le duo inattendu formé par Léa Seydoux et Sara Forestier. Changement de registre réussi, tout en douceur vénéneuse. Télérama
Arnaud Despléchin se confronte pour la première fois au réel et signe un film puissant sur la culpabilité et la pitié dans lequel Léa Seydoux et Sara Forestier sont impressionnantes. La Croix
Le réalisateur :
Avec son premier-long métrage,La Sentinelle , ( 1992) Desplechin est propulsé chef de file d'une nouvelle génération de réalisateurs, dont les maîtres ont pour noms Resnais ou Truffaut .
Né en 1960 à Roubaix Arnaud Despléchin a réalisé 14 longs métrages , la plupart programmés par Chlorofilm .Il a reçu de nombreux prix liés à la catégorie « Art et Essai » dont le prix Louis-Delluc en 2004 pour Roi et Reines , le César du meilleur réalisateur en 2016 pour Trois souvenirs de ma jeunesse.
Mardi 17 septembre 20h30 :
LES FAUSSAIRES DE MANHATTAN
Réalisé par Marielle Heller
Comédie dramatique, Biopic USA 2019 1h47mn
Ancienne auteure à succès aujourd’hui sans le sou, Lee Israel se découvre par hasard un don exceptionnel : celui d’imiter à la perfection le style de grands romanciers. Avec l’aide de son ami Jack, elle monte une arnaque imparable: rédiger de fausses correspondances entre auteurs célèbres, que Jack revend à prix d’or aux collectionneurs new-yorkais. Grisés par le succès, les deux faussaires ne voient pas que le FBI commence à s’intéresser à eux…
La réalisatrice : Marielle Heller, actrice et réalisatrice de 40 ans, a débuté sa carrière comme actrice de séries télévisées. En 2015, elle réalise son premier long métrage avec « The Diary of a Teenage Girl », une adaptation du roman de Phoebe Gloeckner. « Les faussaires de Manhattan » est sa 5ème réalisation.
Les critiques : Melissa McCarthy, grande actrice de comédie, se révèle très à son aise dans un registre dramatique (Ouest-France)
Cette comédie inspirée de l’histoire de Lee Israël, écrivaine devenue faussaire, est portée par des acteurs formidables. (Le Monde)
Rares sont les films américains récents qui ont su retranscrire la tristesse et la solitude avec une telle élégance ( les Inrockuptibles)
Les acteurs : Melissa McCarthy : Lee Israël (Nomination aux Oscars 2019 meilleure actrice)
Richard E. Grant: Jack Hock (Nomination aux Oscars 2019 meilleur acteur dans un second rôle)
Vendredi 20 septembre 18h et mardi 20h30 :
LES HIRONDELLES DE KABOUL
Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec
Avec les voix de Zita Hanrot, Simon Abkarian, Swann Arlaud
Un Certain Regard - Festival de Cannes 2019
Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et la misère quotidiennes, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies.
La critique: Un film d’animation qui témoigne, avec pudeur et grâce, des ravages de
l’intégrisme sur la société afghane à la fin des années 90.
Lundi 23 septembre 20h30 :
MANTA RAY
Drame, Romance De Phuttiphong Aroonpheng Thaïlandais, Français, Chinois (1h 45min)
Prix du meilleur film dans la section Orrizonti du Festival de Venise 2018,
Près d’une côte où des réfugiés Rohingyas ont été retrouvés noyés (2015), un jeune pêcheur thaïlandais
uve en pleine forêt un homme blessé et inconscient. Il lui porte secours et le soigne. L’étranger se révèle être muet. Il le nomme Thongchai et lui offre son amitié. Un jour, le pêcheur disparaît mystérieusement. Thongchai va peu à peu prendre sa place…
Le réalisateur : Phuttiphong Aroonpheng directeur de la photographie très connu en Thaïlande (scénariste) signe ici son troisième long métrage, dédié au peuple Rohingya.
La critique : Un récit profondément humaniste. Le Nouvel Observateur
Un film fascinant sur l’étranger, l’étrangeté. Télérama
Métaphore sur l’accueil et sur l’identité d’un peuple privé de voix, le film recèle une beauté formelle et une poésie qui imposent au spectateur son charme tenace. La Croix
Jeudi 26 septembre 20h30 :
SO LONG MY SON
Drame de ang Xiaoshuai, Chine, 2019, 3h 05min, VOST.
Ours d’argent meilleur acteur pourWang Jingchun
SO LONG MY SON se déroule sur quarante ans, de 1979 à aujourd'hui. Il se déploie trois heures durant dans deux régions de Chine, au nord et au sud, régions assez différentes pour valoir pour tout le pays. Il s'agit bien d'une fresque historique prenant en charge l'histoire de la Chine moderne, à partie du destin de quelques personnes.
La critique : Un chef - d’œuvre immense d’émotions, de vibrations intellectuelles, qui invite le spectateur, à travers le regard croisé de plusieurs familles chinoises, à interroger l’universalité du sentiment de filiation et le sens de l’existence. aVoir-aLire.com
Un long métrage en tout point réussi, subtilement interprété, émouvant, édifiant, supérieurement écrit et filmé. Les Fiches du Cinéma
Vendredi 27 septembre à 18h ; lundi 30 septembre 20h30 et mardi 1er octobre 20h30:
PORTRAIT D’UNE JEUNE FILLE EN FEU
de Céline Sciamma
avec Noémie Merlant, Adèle Haenel
Prix du scénario Cannes 2019.
1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.
La réalisatrice : Diplômée de la Fémis ,Céline Sciamma réalise en 2007 : « la naissance des pieuvres » Ce premier film esquisse les prémices d'une thématique chère à la réalisatrice : l'ambiguïté sexuelle, et remporte le prix Louis-Delluc. Vont suivre « Tomboy » présenté par Céline Sciamma lors d'une séance Chlorofilm en juin 2011 ) puis « Bande de filles » dans lesquels la cinéaste poursuit son exploration intime de la féminité.
Les interprètes : Le film est magnifié par les prestations de deux actrices en état de grâce : d’Adèle Haenel révélée en 2007 dans La naissance des pieuvres et que l’on n’avait jamais vue aussi fragile et ardente … et Noémie Merlant qui interprète la peintre Marianne.
La critique : Est-ce le talent de Céline Sciamma qui permet de sublimer Adèle Haenel, ou au contraire la beauté de l’actrice qui inspire la réalisatrice ?
C’est précisément la question qui est posée à travers la relation entre une peintre et son modèle. Et le résultat est stupéfiant. …Le film bouleverse, et on ne peut s’empêcher de penser que Céline Sciamma a voulu y parler d’elle et de sa propre relation avec sa muse Adèle Haenel. Que les deux continuent à s’inspirer de cette manière, on en redemande ! A voir à lire
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