Les films d'octobre 2018
Vendredi 28 septembre 18h et mardi 2 octobre 20h30
SOFIA Sofia film français réalisé et scénarisé par Meryem Benm'Barek, sorti en 2018.
Il primé en section Un certain regard au Festival de Cannes 2018.
La critique : [...] pour un coup d'essai, c'est virtuose. Surtout, ce que "Sofia" offre de plus remarquable, c'est la mise en scène qui allie puissance et subtilité. Positif
Lundi 1er octobre à 20h30
MONIKA (4,40 €)
Comédie dramatique , Suède, 1953, 1h30 (Version restaurée)
Avec Harriet Anderson (Monika), Lars Ekborg (Harry)…
Cycle Répertoire Ingmar Bergman pour le centenaire de sa naissance (en partenariat avec Cinéphare)
La jeune Monika travaille dans un magasin d'alimentation de Stockholm. Dans le taudis où elle vit, affrontant quotidiennement un père ivrogne et une turbulente et bruyante marmaille, elle rêve au grand amour et à une vie de star . Un jour, elle rencontre dans un bar Harry, employé dans un magasin de verreries...
La critique : « Monika , c’est déjà Et Dieu ...créa la femme mais aussi de façon géniale, sans une faute, sans un accroc, d’une lucidité totale ...Aimer à loisir, aimer à mourir ; Monika est le premier film baudelairien. »(Jean-Luc Godard, 1958)
Le réalisateur :Depuis ses débuts discrets au milieu des années 1940, et jusqu’à son dernier film en 2003, Bergman n’a cessé de cultiver les paradoxes, et il lui faut attendre 1952 avant de connaître le succès , avec L’attente des femmes ; sa renommée dépasse les frontières avec la présentation à Cannes de Sourires d’une nuit d’été en 1956, suivi par le retentissement international des Les Fraises sauvages et du Le Septième Sceau en 1957 .Les cinéphiles du monde entier attendent désormais chaque année « le nouveau Bergman »;il est devenu avec Antonioni, Fellini ou Resnais, l’un des chefs de file du cinéma moderne, très inspiré par le couple et ses déchirements (Scènes de la vie conjuguale 1973,...), l’enfance (Fanny et Alexandre 1982,... ), la religion (Les communiants 1962,...), abordant des thèmes métaphysiques (Persona 1966 ), inventant de nouvelles formes révélant des générations d’actrices et d’acteurs (Ingrid Thulin, Bibi Anderson, Liv Ulmann…).
Le cycle Bergman se poursuit à La Bobine avec Sourires d’une nuit d’été le 14 novembre et Persona le 3 décembre .
Vendredi 5 octobre à 18h et lundi 8 octobre 20h30
( + en VF le Samedi 6 octobre à 21h )
LES FRERES SISTERS
Western de Jacques Audiard ;1h57 ; France .
Charlie et Eli Sisters évoluent dans un monde sauvage et hostile, ils ont du sang sur les mains : celui de criminels, celui d'innocents... Ils n'éprouvent aucun état d'âme à tuer. C'est leur métier. Charlie, le cadet, est né pour ça. Eli, lui, ne rêve que d'une vie normale. Ils sont engagés par le Commodore pour rechercher et tuer un homme. De l'Oregon à la Californie, une traque implacable commence, un parcours initiatique qui va éprouver ce lien fou qui les unit. Un chemin vers leur humanité ?
La critique : Jacques Audiard réussit un western remarquablement mis en scène, servi par une distribution parfaite. L'Humanité
Le réalisateur de Sur mes lèvres de Battre mon coeur s'est arrêté , d'Un Prophète ... a convoqué toute la mythologie de l'Ouest américain pour ce qui, contre toute attente, est un film très personnel. Positif
Un grand et beau western, à la fois tendre et brutal, qui donne une certaine image de l’Amérique : celle d’une nation d’enfants perdus, cupides et incapables d’appréhender les conséquences de leurs entreprises. aVoir-aLire.com
Dans ce western atypique, inspiré par le roman éponyme du Canadien Patrick deWitt, le cinéaste ne se plie à aucun diktat hollywoodien, observe les mythes de l’Ouest avec un regard oblique et crée un univers inquiétant où il peut, une nouvelle fois, mettre en scène des mâles dans tous leurs états. Marianne
On rit, on a peur, on est ému. Ouest France
Mardi 9 octobre 20h30
SHEHERAZADE
Drame de Jean-Bernard Marlin
Français 2018 (1h49)
Avec Dylan Robert (Zachary), Kenza Fortas (Shéhérazade), Idir Azougli (Ryad)
Prix Jean-Vigo (ex-aequo avec Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez)
et le Valois du meilleur film au Festival d’Angoulême.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Zachary, 17 ans, sort de prison.
Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C'est là qu'il rencontre Shéhérazade...
La critique « Entre règlements de compte et romantisme, Jean-Bernard Marlin trouve le ton juste pour décrire le quotidien de deux jeunes des quartiers Nord de Marseille ». aVoir-aLire
« C’est d’une gravité légère, bouleversante. » Première
« Avec cette histoire d’amour entre un délinquant et une jeune prostituée des quartiers Nord de Marseille, Jean-Bernard Marlin signe un premier long métrage incandescent. Dans une fiction aux accents documentaires, le film est porté par l’énergie des acteurs, tous non professionnels. » La Croix
Le Réalisateur Originaire de Marseille, Jean-Bernard Marlin (réalisateur, scénariste) est diplômé de l’ENS Louis Lumière et de l’Atelier Scénario de La Fémis. Remarqué avec La Peau dure en 2007, il réalise ensuite La Fugue en 2013 (Ours d’or à Berlin en 2013 et nommé aux César 2014). Son premier long métrage, Shéhérazade, tourné avec une équipe d’acteurs non professionnels, est sélectionné à la 57e Semaine de la Critique.
Vendredi 12 octobre à 18h et mardi 16 octobre à 20h30 :
LEAVE NO TRACE drame de Debra Granik
Américain ; 1h38 ; 2018 .
Tom a 15 ans. Elle habite clandestinement avec son père dans la forêt qui borde Portland, Oregon. Limitant au maximum leurs contacts avec le monde moderne, ils forment une famille atypique et fusionnelle. Expulsés soudainement de leur refuge, les deux solitaires se voient offrir un toit, une scolarité et un travail. Alors que son père éprouve des difficultés à s'adapter, Tom découvre avec curiosité cette nouvelle vie. Le temps est-il venu pour elle de choisir entre l’amour filial et ce monde qui l'appelle ?
La critique : En sus du travail mesuré et réaliste de la cinéaste, déjà remarquée pour son Winter’s Bone (apprécié par le public Chlorofil en 2011) aux prémices similaires, le film s’appuie sur des comédiens solides et habités, comme le méconnu Ben Foster, remarquable en père taiseux et obstiné. L'Humanité
La discrétion et la retenue de la mise en scène et de l'écriture y sont un gage d'exigence et le moyen d'une étude subtile de l'essence de l'homo americanus. Positif
Un beau film sur la liberté et ses limites, sur l’amour d’un père et d’une fille, sur notre façon de vivre et sur la solidarité. Sud Ouest
Ce beau film d’émancipation d’une adolescente fait aussi la description du combat où l’individu s’oppose au groupe, et de ce qu’il en coûte. Les Fiches du Cinéma
Lundi 15 octobre à 20h30 :
DOVLATOV drame , biopic de Alexey German Jr.
Nationalités/ russe, polonais, serbe , 2018; 2h06.
U.R.S.S., 1971. Six jours dans la vie de l’auteur Sergei Dovlatov, alors journaliste pour des magazines au service de la propagande du régime - mais qui rêve avant tout d’écrire un grand livre. Six jours dans l’intimité d’un artiste brillant et caustique, qui se bat pour continuer à écrire avec intégrité malgré les persécutions d’une écrasante machine politique. Six jours qui façonnent le destin d’un des plus grands écrivains russes du XXème siècle, qui fut capable de penser au-delà des limites imposées par le régime soviétique.
La critique : ... ce récit intéresse, autant dans sa dimension historique que dans les évidents parallèles qu’il tisse avec la condition des artistes russes aujourd’hui.....Les Inrockuptibles
La mise en scène raffinée d’Alexey Guerman Jr. et le jeu tout en finesse de Milan Maric rendent un bel hommage aux artistes opprimés d’URSS. Un “biopic” singulier et plutôt réussi. Les Fiches du Cinéma
Vendredi 19 octobre et mardi 23 à 20h30:
GIRL Drame de Lukas Dhont
Belgique, 2018, 1h46mn
Caméra d’Or, Festival de Cannes 2018, "Un certain regard",
Prix d’interprétation pour Victor Polster, Festival de Cannes 2018, "Un certain regard"
Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.
La critique : « …Pudique mais frontal, un film belge sur l'impatience de la jeunesse et la souffrance qui marque aussi la première apparition d'un acteur extraordinaire : Victor Polster… » Les Inrocks
« …Cette incarnation extrême passe, évidemment par la performance exceptionnelle de Victor Polster, 16 ans, tout le temps à l’image, aussi exposé physiquement que réservé et laconique. Grâce à son opacité, et à cette page blanche que son visage renvoie la plupart du temps, Girl a davantage de mystère que son seul scénario… » Télérama
Le réalisateur (et scenariste) : Lukas Dhont est né à Gand, Belgique. Ses courts métrages CORPS PERDU et L’INFINI ont obtenu de nombreuses récompenses. (L’INFINI l’Oscar en 2015 ) . En 2016, il participe à la Cinéfondation de Cannes avec le scénario de son premier long métrage, GIRL. On y retrouve les sujets de prédilection du réalisateur comme la danse, la transformation et l’identité.
Les interprètes : Victor Polster, 16 ans, poursuit un cursus de danseur professionnel en s’inscrivant à l’École Royale de Ballet d’Anvers et fait ses premiers pas au cinéma dans GIRL
Lundi 22 octobre 20h30 :
THUNDER ROAD de Jim Cummings (II)
Comédie , drame , 1h31; Américain . 2018.
Grand Prix du festival de Deauville
L'histoire de Jimmy Arnaud, un policier texan qui essaie tant bien que mal d'élever sa fille. Le portrait tragi-comique d'une figure d'une Amérique vacillante.
La critique: Ce premier long métrage d’un jeune acteur américain met en œuvre, outre une étonnante performance d’acteur, une épatante vision de la folie ordinaire. Les Fiches du Cinéma
Jim Cummings est un phénomène. Ce trentenaire est scénariste, réalisateur, acteur principal, chanteur et monteur de Thunder Road, comédie délirante au tour d’un flic totalement à l’ouest. Il a remporté lepour cette œuvre atypique. 20 Minutes
Vendredi 26 octobre à 18h et lundi 29 octobre 20h30 (+ une séance en VF en après midi pour le jeune public ) :
REINE D’UN ETE
Mardi 30 octobre 20h30 :
Séance suivie , pour les spectateurs qui le souhaitent , d'un échange avec la Ligue des Droits de l'Homme et Cent pour un Toit
LIBRE de Michel Toesca
France ; 2018 ; 1h40.
La Roya, vallée du sud de la France frontalière avec l'Italie. Cédric
Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers. Le jour où il croise la
route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de
les accueillir. De leur offrir un refuge et de les aider à déposer leur demande d'asile. Mais en agissant ainsi, il est considéré hors la loi... Michel Toesca, ami de longue date de Cédric et habitant aussi de la Roya, l’a suivi durant trois ans. Témoin concerné et sensibilisé, caméra en main, il a participé et filmé au jour le jour cette résistance citoyenne. Ce film est l'histoire du combat de Cédric et de tant d’autres.
La critique : Un documentaire qui cerne avec acuité les aberrations de la machine bureaucratique et force le respect par sa sincérité humaniste. aVoir-aLire.com
Vendredi 2 novembre et mardi 6 novembre 20h30 :
O GRANDE CIRCO MYSTICO de Carlos Diegues
Brésilien, Portugais ,Français ; 1h44 ; 2018.
D’un amour contrarié entre un aristocrate et une envoûtante trapéziste naît un siècle de vie d’un cirque au Brésil, à travers plusieurs générations d’artistes audacieux, talentueux, passionnés, magiques et décadents.De l’inauguration 1910 jusqu’à nos jours, les spectateurs
suivent, avec l’aide de Célavi, le maître de cérémonie, les aventures et les amours de la famille Kieps, de leur apogée à leur décadence, jusqu’à la surprise finale.
La critique : Un récit visionnaire attachant qui confirme l’imagination foisonnante d’un cinéaste brésilien qui n’a pas dit son dernier mot. aVoir-aLire.com
Le réalisateur combat le réel, s’extirpe du réalisme et lui oppose l’excentricité, la folie lunaire. La réalité lui semble trop triste ou trop fade : il lui préfère la fantaisie, l’imagination, le cinéma. Le sien, déborde de vie. Culturopoing.com
Lundi 5 novembre 20h30 :
ZAMA film argentin réalisé par Lucrecia Martel, d'après le roman existentialiste d'Antonio Di Benedetto, sorti en 2017. Il est présenté hors-compétition lors de la Mostra de Venise, et élu quatrième meilleur film de l'année par Sight and Sound....
Lundi 12 novembre à 20h30:
Dans le cadre des commémorations du Centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918
organisées par la Ville de Quimperlé
CHLOROFILM vous propose :
LES CROIX DE BOIS (4,40 €)
De Raymond Bernard
Guerre historique France 1931 (version restaurée 2014) 1h46mn
L’histoire : Dans la ferveur et l’exaltation du début de la guerre, Demachy, encore étudiant, répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat. Ensemble, ils vont rire, ensemble ils vont se battre, ensemble ils vont perdre espoir, noyés sous une tempête de feu, d’acier et d’absurdité. Dans la brume des tranchées défigurées par les canons, les soldats font face à la cruauté de la vie quotidienne, l’attente du courrier qui déchire les cœurs, la terreur des mines cachées, les camarades qui tombent. Tandis que fleurissent les croix de bois sur les tombeaux à ciel ouvert, Demachy finit par perdre ses idéaux.
Les Croix de bois est une adaptation de l’œuvre écrite par Roland Dorgelès, en 1919. L’histoire s’inspire du vécu de l’auteur durant la Première Guerre mondiale. L’écrivain a d’ailleurs participé à l’écriture du scénario et au découpage. Dans une volonté de vérité, et peu convaincu par les jeunes recrues mises à sa disposition par l’Armée Française, Raymond Bernard choisit un casting entièrement composé d’anciens combattants comme figurants. Charles Vanel se souvient à ce propos : "Nous n’avons pas eu besoin de jouer, nous n’avons eu qu’à nous souvenir".
Le film a été tourné en Champagne, aux alentours de Reims, sur un vrai champ de bataille (les ruines du fort de la Pompelle et dans les chaos du Mont Cornillet), dont l’armée avait autorisé l’accès. Cependant, le tournage a été interrompu à plusieurs reprises, car des corps et des obus remontaient à la surface.
La critique : Film majeur sur la première guerre mondiale, à faire voir à toutes les jeunes générations
Les acteurs : Pierre Blanchar : Demachy; Gabriel Gabrio : Sulphart ; Charles Vanel : Caporal Bréval
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