Les films de décembre 2016
Dimanche 4 décembre à 17h séance exceptionnelle avec
Voyage à travers le Cinéma Français de Bertrand Tavernier ; France ; 3h11 .
Bertrand Tavernier nous propose une balade subjective et émouvante dans le cinéma français des années 1930 à 1970.Le programme, généreux en diable, se compose d'entretiens enregistrés jadis, de moments inattendus et d'extraits de films qu'éclairent des commentaires toujours précis.
Le réalisateur : Fils de l'écrivain et résistant René Tavernier, Bertrand Tavernier tourne en 1973 ,dans le Lyon de son enfance , son premier long-métrage « L' Horloger de Saint-Paul » adapté de l'œuvre de Simenon ; ce polar marque sa rencontre avec Philippe Noiret, qui deviendra son acteur-fétiche (« Que la fête commence », « Le Juge et l'assassin », « Coup de torchon » ..etc ..)
Metteur en scène éclectique et citoyen engagé , il aborde plusieurs genres cinématographiques, de la comédie dramatique (« Un dimanche à la campagne », « Daddy Nostalgie ») au film de guerre (« Capitaine Conan ») en passant par le film historique (« Laissez-passer », « La Princesse de Montpensier ») ou le polar (« L.627 », « L'appât »)…
La critique :
Hommage à un demi-siècle de cinéma français par un réalisateur fan de Renoir et Sautet mais aussi Vigo ou Becker, ce documentaire passionné et passionnant ravira les cinéphiles aussi bien que le grand public . AvoirAlire
Ces trois heures et onze minutes d'érudition et de passion remplissent parfaitement leur mission : transmettre l'amour du cinéma. Sitôt la projection terminée, on n'a qu'une envie : revoir ou découvrir les quatre-vingt- quatorze films que Tavernier a cités... Telerama
Le court métrage : LA NUIT AMÉRICAINE D’ANGÉLIQUE de Joris Clerté , Pierre-Emmanuelle Lyet , France, 2013, Animation, Noir et Blanc, Français - 07'25 –
Synopsis : En allant voir La nuit américaine de François Truffaut, Angélique découvre qu'on peut inventer sa vie. Se prendre pour Nathalie Baye, obtenir l'admiration de son père, choisir un métier incompréhensible, autant de perspectives ouvertes par ce film...
Lundi 5 décembre 20h30 :
La fin du jour de Julien Duvivier
L'abbaye de Saint-Jean-la-Rivière menace de fermer ses portes. Ce qui serait une véritable catastrophe pour ses pensionnaires, tous de vieux comédiens sans ressource. Saint-Clair, acteur autrefois adulé et grand séducteur de femmes, vient justement d'y arriver et y retrouve Marny, grand rival dont il avait jadis séduit la femme, et Cabrissade, artiste de second ordre.
La critique : Julien Duvivier reforme, dans un hospice, "la belle équipe" théâtrale du temps jadis. D’une noirceur mortuaire, ce monument crépusculaire du cinéma français d’avant-guerre repose méritoirement aux côtés des œuvres majeures de Renoir et Carné.
La fin du jour est une délectation verbale, née de la plume de Charles Spaak, le meilleur scénariste du cinéma français de l’entre-deux-guerres, avec Jean Aurenche ; magnifiquement éclairé par le directeur photo de Max Ophüls, Christian Matras. A voir à Lire
Le court métrage : FOUTAISES De Jean-Pierre JEUNET
France, 1989, Fiction, Noir et Blanc, Français. - 07'18 –
Synopsis : 'Tout ce que j'aime. Tout ce que je n'aime pas.
Mardi 6 décembre 20h30 :
Avant -première en présence du réalisateur Gilles Perret de
LA SOCIALE
France, 2016,1h24
En 1945, les ordonnances promulguant les champs d’application de la Sécurité Sociale étaient votées par le Gouvernement provisoire de la République. Elles prennent origine dans le programme du Conseil National de la Résistance qui intègre « un plan complet de sécurité sociale [...] avec gestion appartenant aux représentants des intéressés. » Un vieux rêve séculaire émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour.
Le principal bâtisseur de cet édifice des plus humaniste qui soit se nommait Ambroise Croizat. Qui le connaît aujourd’hui?
70 ans plus tard, il est temps de raconter cette belle histoire de « la sécu » D’où elle vient, comment elle a pu devenir possible, quels sont ses principes de base, qui en sont ses bâtisseurs et qu’est-elle devenue au fil des décennies ?
Au final, se dressent en parallèle le portrait d’un homme, l’histoire d’une longue lutte vers la dignité et le portrait d’une institution incarnée par ses acteurs du quotidien.
Le réalisateur: Gilles PERRET est né en 1968 en Haute-Savoie où il réside. Après des études d’ingénieur en électronique, il s’oriente vers le cinéma.
Depuis 1998 il a réalisé 12 films dont :Ma Mondialisation (2006), Walter, retour en résistance (2009), De mémoires d’ouvriers (2012), Les Jours Heureux (2013), La Sociale (2016), ancrés pour la plupart dans la réalité de ce pays qui est le sien, les Alpes,
Critiques : « Entre histoire et présent, entre pédagogie et émotion,le réalisateur haut-savoyard rappelle que la Sécurité Sociale n'est pas un dossier comptable mais un enjeu humain. » Les Echos des Pays de Loire
« Pour créer la Sécu, ils avaient une foi incroyable » (interview de Gilles Perret par Le Midi Libre)
La projection sera suivie d'un échange avec le réalisateur Gilles Perret.
Le court métrage : LA DERNIERE JOURNÉE d’Olivier Bourbeillon
France, 2005, Documentaire, Couleur, Français. - 11'40 –
Synopsis : Brest le 1er juillet 2005, au sein de l'Arsenal, le dernier marteau pilon cesse son activité : un savoir-faire s'arrête.
Vendredi 9 18h et mardi 13 décembre 20h30
La fille de Brest Drame de Emmanuelle Bercot
France, 2016, 2h 08min.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Dans son hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d'un médicament commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. De l’isolement des débuts à l’explosion médiatique de l’affaire, l’histoire inspirée de la vie d’Irène Frachon est une bataille de David contre Goliath pour voir enfin triompher la vérité.
La réalisatrice : En 2001 Emmanuelle Bercot s'attribue le rôle principal de son premier long-métrage, Clément, celui d'une trentenaire transie d'amour pour un garçon de 13 ans. En 2011, elle coécrit le scénario du bouleversant Polisse de Maïwenn et interprète une des policières de la brigade de protection des mineurs. Puis elle met en scène Catherine Deneuve dans Elle s’en va, qu'elle retrouve deux ans plus tard dans un film fort, La Tête haute. En 2016, auréolée du Prix d'interprétation à Cannes pour son rôle déchirant de femme brisée dans Mon Roi de Maïwenn, Bercot retourne derrière la caméra pour mettre en scène La Fille de Brest.
La critique : « ... Emmanuelle Bercot a ce don, cette manière bien à elle de retranscrire à l’écran les émotions humaines, dans un rythme qui ne perd jamais de son efficacité et dans un choix d’acteur qu’on ne peux que encourager… »
Les interprètes : Sidse Babett Knudsen (Irène Frachon ) ; Benoît Magimel (Antoine Le Bihan ) ;
Le court : TGV de Emilie Noblet
France, 2014, Fiction, Couleur, Français. - 08'30 -
Synopsis : Juillet. Les grands départs. TGV Paris-Brest. Alex fait ses premiers pas de chef de bord sur une grande ligne, encadrée par son collègue Antoine. Lors d'un contrôle, elle croise un passager qui la détourne de ses nouvelles fonctions.
Lundi 12 décembre 20h30 :
LES DERNIERES NOUVELLES DU COSMOS de Julie Bertuccelli
A bientôt 30 ans, Hélène est l'auteure de textes puissants à l’humour corrosif. Elle fait partie, d’un «lot mal calibré, ne rentrant nulle part». Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre au
théâtre, elle dialogue avec un mathématicien... Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n’a jamais appris à lire ni à écrire. ...
La critique : Après Fuocoammare de Gianfranco Rosi, le documentaire s'enrichit à nouveau en 2016 d'une pierre magnifiquement ouvragée, où la forme brute, sans afféteries du métrage (...), permet à une exploration intime d'atteindre à l'universalité d'un regard porté sur le visage d'un enfant. Positif
Face au portrait d’Hélène "Babouillec", filmé avec art par Julie Bertuccelli, toujours à bonne distance, le regard toujours juste, on ne se sent capable que de reprendre les mots de cette jeune femme proprement unique. Le Nouvel Observateur
Une éblouissante expérience d’humanité. Les Fiches du Cinéma
Le court métrage : JOURNAL ANIMÉ de Donato Sansone
France, 2016, Animation, , Sans dialogue. - 03'30 -
Synopsis : Journal animé est une improvisation artistique menée au jour le jour entre le 15 septembre et le 15 novembre 2015 inspirée par l'actualité internationale des pages du quotidien français Libération, où se sont brutalement invités les tragiques événements survenus à Paris le 13 novembre.
Vendredi 16 décembre 18h :" La fête du Court Métrage " .
Chlorofilm présente une sélection de courts métrages primés au Festival de Clermont Ferrand début 2016.
Entrée gratuite pour tous .
Lundi 19 et mardi 20 décembre 20h30 :
SING STREET Comédie musicale idéale pour bien commencer les fêtes de fin d’année !
Réalisateur : John Carney
Irlandais , Américain, Britannique ; 1h46.
Dublin, les années 1980. La pop, le rock, le métal, la new-wave passent en boucle sur les lecteurs K7. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé de rejoindre les bancs de l’école publique. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent, et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Pour s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip…
La critique Largement plébiscité par le public du Festival du cinéma américain de Deauville, qui a réservé une longue standing ovation en direction de la jeune actrice Lucy Boynton, Sing Street , dégage un vent de fraîcheur indiscutable…. Sur un ton légèrement social : Conor vit dans un contexte familial et économique difficile ; dans années 80 la situation irlandaise chassait les jeunes en direction de l’Angleterre…A voir à Lire
Le réalisateur L’auteur irlandais, Jon Carney n’est pas un novice dans le domaine du film musical, puisqu’il rempile ici dans le genre après les acclamés Once ( 2007 ) et New York Melody ( 2014)
Les interprètes : Œuvre de la bonne humeur totale, Sing street communique à travers une troupe de jeunes comédiens que le cinéaste dirige à la perfection….
Le court : TANGO De Zbigniew Ribczynski
Pologne, 1980, Expérimental, Couleur, Sans dialogue. - 08'07 –
Synopsis : Un lieu clos, une pièce vide, un ballon, un enfant' Peu à peu, à l'intérieur de ce décor s'accumulent les gestes et les actions' De la naissance à la mort, en accéléré, une vie, sur la musique répétitive du tango.
Lundi 2 janvier 2017 et mardi 3 à 20h30 :
LE VOYAGE AU GROENLAND de Sébastien Betbéder , France ; 1h39.
Thomas et Thomas cumulent les difficultés. En effet, ils sont trentenaires, parisiens et comédiens... Un jour, ils décident de s'envoler pour Kullorsuaq, l'un des villages les plus reculés du Groenland où vit Nathan, le père de l'un d'eux. Au sein de la petite
communauté inuit, ils découvriront les joies des traditions locales et éprouveront leur amitié.
La critique : Le Voyage au Groenland est un film lumineux où l’émotion est d’autant plus forte qu’elle sourd d’un subtil décentrement du quotidien.
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