Les films de Mars 2016
Vendredi 4 mars 18h et lundi 7 mars 20h30
Le trésor de Corneliu Porumboiu ; 1h29 ; Roumanie .
À Bucarest, Costi est un jeune père de famille accompli. Le soir, il aime lire les aventures de Robin des Bois à son fils de 6 ans. Un jour, son voisin lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents ! .....
La critique : Renouant avec sa veine la plus légère, Corneliu Porumboiu ausculte, une fois encore, l'Histoire de la Roumanie. Une chasse au trésor délicieuse et incongrue, qui conjugue ampleur du propos et minimalisme de la forme. Les Fiches du Cinéma
Sans déflorer l’issue de ce conte moderne, disons que le mélange de grâce et de précision, d’inspiration humoristique et dramaturgique et de rigueur scénaristique et formelle baigne ce film jusqu’à ses ultimes moments. Les Inrocks
Mardi 8 mars
Insoumises de Eric Guéret et Frédérique Menant
Documentaire ( 1h44 ) présenté le cadre de la « Journée des femmes , pour l’égalité des droits »
et de la 2ème édition « Sous les paupières des femmes » organisée par la Ville de Quimperlé.
Au nom de la tradition, des milliers de femmes sont chaque jour cachées, échangées, mutilées, dominées, privées de leurs droits ou violentées. Certaines ont décidé de se rebeller et d’agir pour renverser cette tendance tragique. En Inde, Ranjana Kumari se bat contre l’élimination des filles, tandis qu’au Mali, Kadidia Sidibé lutte contre l’excision. Siriporn Skrobanek et Khun Nee se sont mobilisées contre l’esclavage s exuel thaïlandais. En Turquie, ce sont les crimes d’honneur que Nebahat Akkoç a pris pour cibles et en France, l’association «L’Escale» s’attaque aux violences conjugales. Elles racontent leur combat.
La critique : Les femmes dont les réalisateurs ont recueilli les témoignages sont toutes passées du statut de victimes à celui de combattantes. Du déni à la prise de conscience et à la révolte, ces insoumises, épaulées par des associations et des avocats, brisent la spirale. Particulièrement aboutie, la partie consacrée à la France dénonce l'indifférence de la société face aux violences intrafamiliales et la nécessité d'une politique préventive à l'égard des auteurs de violences. Télérama .
Les Insoumises nous invitent à changer de regard (…). Si les violences perdurent, c’est que nos sociétés le permettent », dit le film. Et chacun d’entre nous est responsable de les faire reculer, ou de les admettre, voire de les faire perdurer. Ce documentaire est une sacrée leçon de vie, de courage, et de rébellion." L’Humanité
La projection sera suivie d’un échange
Vendredi 11 mars 18h ; lundi 14 et mardi 15 mars à 20h30 :
La terre et l’ombre de Drame de César Acevedo ; Colombien , 2015 , 1h37
Festival de Cannes 2015 : Caméra d’or et Prix Révélation France 4
à la Semaine de la critique .
Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il retrouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d'immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille.
La critique : Un drame familial et social prenant, subtil, magistralement construit. Le coup de maître d'un cinéaste à suivre. Les fiches du cinéma
Transfigurant son histoire personnelle, César Acevedo fait de son film une caisse de résonance des luttes colombiennes et donne voix aux plus humbles, tout en évitant les écueils du film social. Culturopoing.com
Un film mêlant l'intime et le social, dont la mise en scène splendide donne à cette histoire de famille une dimension mythologique. Sud Ouest ( Sophie Avon )
Vendredi 18 mars 18h et mardi 22 mars 20h30 :
Les innocentes de Anne Fontaine
Français, Polonais , 2015, 1h 55
Pologne, décembre 1945. Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français avant leur rapatriement, est appelée au secours par une religieuse polonaise.
D’abord réticente, Mathilde accepte de la suivre dans son couvent où trente Bénédictines vivent coupées du monde. Elle découvre que plusieurs d’entre elles, tombées enceintes dans des circonstances dramatiques, sont sur le point d’accoucher.
Peu à peu, se nouent entre Mathilde, athée et rationaliste, et les religieuses, attachées aux règles de leur vocation, des relations complexes que le danger va aiguiser...
Critiques : « Un drame de guerre universel et malheureusement toujours contemporain, que la réalisatrice a su traiter avec énormément de pudeur, de sobriété, de sensibilité. »(Aleteia)
Un magnifique huis clos dans ces paysages de neige polonais qui font penser au film Ida. Tous deux parlent de l’après-guerre en Pologne, et des femmes. Ida sur les terribles secrets polonais autour des persécutions des juifs, Les Innocentes pour cacher les crimes des hommes de l’Armée soviétique. Libération
lundi 21 mars 20h30
Les petites fugues de Yves Yersin
Comédie dramatique ; France Suisse ; 1979 ; 2h11.
Pipo, valet de ferme, est maintenant à la retraite. Ayant gagné un appareil photo dans une fête, il s'enthousiasme pour la photographie et réalise un reportage sur les bouleversements progressifs de la ferme dans laquelle il avait travaillé pendant huit ans.
Le réalisateur : Après le succès du film Les Petites Fugues réalisé en 1979, Yves Yersin a quitté le milieu du cinéma. C'est en 2013 qu'il réapparaît derrière la caméra avec un documentaire intitulé Tableau noir, évoquant la dernière année d'une école, où nous suivons un instituteur pour des enfants âgés de 6 à 12 ans. Une nouvelle fois, le réalisateur a choisi un lieu de tournage cher à son coeur, la campagne suisse.
La critique : Les petites fugues, c'est un hymne à la conquête de la liberté. Liberté de se mouvoir, liberté de penser, liberté d'agir, de rencontrer, de s'opposer, de dire, de s'insurger. L'occasion de visiter le magnifique mont Cernin dans des conditions inhabituelles.
Vendredi 25 mars 18h et lundi 28 à 20h30:
Lettres du père Jacob de Klaus Härö . Finlande; 2015 ; 1h14 .
Condamnée à perpétuité pour meurtre, Leila est mystérieusement libérée après seulement douze ans. Envoyée auprès d’un vieux prêtre aveugle et isolé pour être sa nouvelle assistante, elle devra répondre à l’abondant courrier qu’il reçoit chaque jour. Indifférente à tout cela, Leila va tenter de profiter de la cécité de son hôte…
La critique : Follement lumineux, Lettres au Père Jacob est un coup décoché en plein cœur, à la fois récit initiatique et crépusculaire, porteur d’une belle réflexion sur notre place et notre valeur dans le monde, dans nos moments forts comme dans nos moments faibles. Somptueux. Mondociné
Mardi 29 mars 20h30:
L’Association Lorientaise j‘ai vu un documentaire et Chlorofilm présentent
Saigneurs De Vincent Gaullier et Raphaël Girardot ( France /2015 / 90mn )
Le travail, de tous, le pire qui soit parce que pénible, dangereux, sous-payé, précaire…
Le pire parce que nié ou méprisé par notre société de consommation…
C’est celui de découpeur, tueur, désosseur, pareur, saigneur… Autant de spécialités que l’on retrouve dans un abattoir. Ce lieu est chargé de fantasmes, métaphore de cette société qui broie, formate,… symbole de ce monde du travail qui cache ses prolétaires et le “sale boulot”. De cet imaginaire, nous voulons montrer la réalité, une usine de 1000 personnes qui oscillent entre fierté du savoir faire et fatigue du labeur. De ces abatteurs, nous voulons faire des seigneurs car ils portent toute la noblesse de l’être humain, en même temps que sa tragique dépréciation.
Les réalisateurs , Vincent Gaullier et Raphaël Girardot ont fait appel au syndicat patronal pour obtenir de la Société SVA, à Vitré, qu'elle leur ouvre ses portes. Un énorme abattoir comme les Etablissements Bigard de Quimperlé (il en existe une cinquantaine en France) . Le tournage a eu lieu durant une année sans être dérangés. « Nous voulions montrer la réalité du métier, sans rechercher la polémique ni rien édulcorer, avance Vincent. La convention signée avec la direction spécifiait que nous devions lui montrer le film une fois celui-ci terminé. Il nous était interdit de donner à voir la mise à mort des bêtes – ce que nous avons accepté parce que notre sujet, c'était les ouvriers. Sans occulter la souffrance animale, nous comptions l'appréhender essentiellement comme une facette de la souffrance humaine…. »
La séance sera suivie d’une rencontre avec les réalisateurs
Vendredi 1er avril 18h , lundi 4 et mardi 5 avril 20h30
El Clan de Pablo Trapero ; thriller ; Argentine Espagne; 2016 ; 1h48.
Dans l'Argentine du début des années quatre-vingt, un clan machiavélique, auteur de kidnappings et de meurtres, vit dans un quartier tranquille de Buenos Aires sous l'apparence d'une famille ordinaire.
Arquimedes, le patriarche, dirige et planifie les opérations. Il contraint Alejandro, son fils aîné et star du rugby, à lui fournir des candidats au kidnapping.
Alejandro évolue au prestigieux club LE CASI et dans la mythique équipe nationale, LOS PUMAS. Il est ainsi, par sa popularité, protégé de tous soupçons.
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