Les films de février 2019
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Thriller fantastique de Ali Abbasi
Suède, 2019 1 h 41 min, VOST
Prix - un certain regard- cannes 2018
Prix - meilleur film- noir in festival Milan 2018
Tina, douanière à l’efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire. C’est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d’un individu. Mais quand Vore, un homme d’apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités sont mises à l’épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui…
Le réalisateur (et scénariste) : Ali Abbasi né en 1981 à Téhéran naturalisé danois. Après ses premières réalisations, un court métrage en 2011 M for Markus puis son premier long métrage en 2016 Shelley, il présente Border pour lequel il obtient le prix Un différent regard au festival de Cannes en 2018.
La critique : « Jouant sur les genres cinématographiques et leur perception par les spectateurs, Ali Abbasi signe un second film dérangeant et surprenant, porté par un remarquable duo de comédiens.» BANDE A PART
« "Border" est finalement le film le plus surprenant de ce début d'année, le plus étrange, sûrement, le plus dérangeant, aussi ; passionnant, également, parce qu'il n'avance jamais là où on l'attend, brisant menu l'idée selon laquelle avec un peu de culture cinéma on sait à peu près ce qui va se passer et dans quel univers on baigne. » L’EXPRESS
Lundi 4 Février 20h30 :
Film d’animation, documentaire d’Anja Kofmel
Suisse,Croatie, Allemagne, 2018, 1h25
Croatie, janvier 1992. En plein conflit yougoslave, Chris, jeune journaliste suisse,
est retrouvé assassiné dans de mystérieuses
circonstances. Il était vêtu de l’uniforme d’une milice étrangère. Anja Kofmel était sa
cousine. Petite, elle admirait ce jeune homme
ténébreux. Devenue adulte, elle décide d’enquêter pour découvrir ce qui s’est
passé et comprendre l’implication réelle de Chris
dans un conflit manipulé par des intérêts souvent inavoués.
La réalisatrice :Suisse, Anja Kofmel a étudié l’animation ; Chris the Swiss est son
1er long-métrage, et a été présenté à Cannes à
la Semaine de la critique . Motivée par le parcours de son cousin, elle a choisi de
réaliser ce film en alternant des images
d’archives, des témoignages contemporains et des scènes d’animation en noir et
blanc.
La Critique :
ChChris the Swiss fascine du début à la fin, tant par sa construction tout en crescendo, que par la rencontre entre l’intime et l’Histoire. (Cuturebox)
La projection sera suivie d’un débat sur " l’implication du journaliste dans un
conflit armé ",
en présence de Jean Arnaud DERENS
journaliste, rédacteur en chef du Courrier des Balkans, auteur du livre (avec
Laurent Geslin)« Là où se mêlent les
eaux. Des Balkans au Caucase dans l’Europe des confins » (La Découverte,
2018).
Séance unique : Lundi 4 février 20h30
Drame de Paul Dano
Américain (1h45min)
SYNOPSIS : Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans regarde, impuissant, ses parents s’éloigner l’un de l’autre. Leur séparation marquera la fin de son enfance. (adapté du roman de Richard Ford, "Une saison ardente").
Le réalisateur. L’acteur, qui a commencé très jeune, est passé chez Paul Thomas Anderson (There Will be Blood), Denis Villeneuve (Prisoners) ou Steve McQueen (12 Years a Slave), dans des rôles noirs et marquants. Son visage, le grand public le connaît sans forcément pouvoir mettre un nom dessus. Mais si, bien sûr ! il jouait l’ado rebelle et mutique dans Little Miss Sunshine, succès indé du début des années 2000. “Wildlife” est son premier essai en tant que réalisateur.
La critique: Ce récit d’initiation doublé d’un drame conjugal représente la meilleure
tendance du cinéma indépendant américain et
révèle un passage réussi à la réalisation pour le comédien Paul Dano .aVoir-aLire.com
Dans "Wildlife", film hypersensible qui marque ses débuts comme réalisateur,
l’acteur américain suit, avec des trésors d’attention
et de délicatesse, un adolescent témoin de la dislocation du couple de ses parents,
entre flammes et flocons du Montana sixties. Libération
Certains films ont beau avoir les atours trompeurs 'd'objet modeste de cinéma', leur
justesse et leur humanité en font de grandes et belles expériences de spectateur. CinemaTeaser
Lundi 11 Février 20H30 :
Colobane, Sénégal, une petite cité endormie dans la chaleur poussiéreuse du Sahel, fantôme d'une ville au charme foudroyé par la misére. Des griots annoncent à la population une incroyable nouvelle, Linguère Ramatou, , trente ans après, devenue archi-milllionnaire, est de retour. Fini la pauvreté! La population attend Linguère à l'entrée de la ville. Draman Drameh qui fut l'amant passionné de la jeune Linguère , se précipite le premier...
Conte cruel sur la corruption et la lâcheté, réflexion sur le pouvoir de l'argent et méthaphore de l'Afrique dépendante de l'aide occidentale, l'histoire est la revanche d'une femme blessée qui règle ses comptes et celle de l'Afrique spoliée qui dictera , un jour, ses conditions !
Le réalisateur : après des études de théatre, Djibril Diop Mambety, né en 1945 à Colobane, a commencé à Dakar sa carrière sur les planches et ensuite dans plusieurs films sénégalais et italiens..Il réalise en 1972 son premier long métrage, Touki Bouki, véritable film culte du cinema d' Afrique occidentale, qu'il avait envisagé avec Hyenes de réunir dans un projet de trilogie sur le pouvoir et la folie. Il décède en 1998 après avoir été un quasi autodidacte de génie sortant des clous du cinema d'auteur occidental aussi bien que de l'épure du film de village africain. Djibril Diop Mambety s'est inspiré ,dans le scenario dont il est l'auteur ,de la pièce de théatre 'La visite de la vieille dame indigne" (1955) de l'écrivain suisse Friedrich Dürenmat.
La critique : "Hyènes est une fable amère et visionnaire… Plasticien hors pair , Djibril Diop Mambéty enrobe son sujet dans une science de la compostion du plan , une impétuosité de couleurs qui forcent l'admiration...Sur le champ de ruines du cinema africain , belle utopie trop tôt enterrée, ..son oeuvre brille encore très fort dans le ciel des cinéphiles! (Le Monde)
Drame de Gustavo Pizzi .
Brésil, Uruguay ; 2018 ; 1h 38min ; VOST.
Irène, mère de famille brésilienne, a des journées bien remplies. Entre 4 garçons,
un mari rêveur, une sœur au bord de la crise de
nerfs et une maison qui prend l’eau, elle tâche de tout orchestrer. Quand son aîné
de 17 ans, recruté par une équipe de hand-ball,
annonce son départ pour l’Europe, Irène est prise de court : saura-t-elle, avec son
optimisme bienveillant, inventer un nouveau
quotidien pour sa tribu ?
Le réalisateur : Né en 1977, Gustavo Pizzi est un réalisateur, producteur et scénariste brésilien. Son premier film, Riscado (2010) a été présenté dans plus de 40 festivals de cinéma dans le monde. En 2010 il présente le court métrage Ivan's Distraction à la Semaine de la Critique à Cannes. En 2012 il réalise la série documentaire Oncotô et travaille ensuite sur le scénario de séries pour la télévision.
La critique :C'est joyeusement énergique et chaotique, avec une actrice principale
formidable Ouest France
Sibylle, mère divorcée, ne supporte plus de voir son fils adolescent sombrer dans une vie violente et vide de sens. Elle va jouer leur va-tout en entraînant Samuel dans un long périple à travers le Kirghizistan. Avec deux chevaux pour seuls compagnons, mère et fils devront affronter un environnement naturel aussi splendide qu’hostile, ses dangers, son peuple… et surtout eux-mêmes !
Le Réalisateur : Prix du Meilleur court métrage au Festival de Namur pour son film de fin d'études, Tribu, il réalise en 2004 son premier long, Folie privée, l'histoire d'une séparation conjugale douloureuse. En 2007 Nue Propriété, un drame familial présenté à la Mostra de Venise 2006 et interprété par les frères Renier et Isabelle Huppert. En 2008, c'est un autre de ses compatriotes, Jonathan Zaccaï, que le cinéaste belge dirige pour le troublant Elève libre, remarqué à la Quinzaine des Réalisateurs. En 2012 , A perdre la raison, un drame retranscrivant une histoire vraie dans laquelle une mère de famille assassine ses enfants. Niels Arestrup, Tahar Rahim et Emilie Dequenne.
En 2014 , Joachim Lafosse sort Les Chevaliers blancs, avec Vincent Lindon, Louise Bourgoin, Valérie Donzelli et Reda Kateb . Peu de temps après, le cinéaste revient à l'un de ses thèmes de prédilection, le couple en crise, avec L'Economie du couple porté par Bérénice Bejo et Cédric Kahn. Le film est présenté au Festival de Cannes 2016 à la Quinzaine des Réalisateurs.
La critique : Joachim Lafosse nous emmène jusque dans les steppes du Kazakhstan pour raconter comment une mère essaie de tisser des liens avec un fils qu’elle a longtemps abandonné. La tension permanente entre les deux personnages met le spectateur à rude épreuve. Les Fiches du Cinéma
Ce huis clos à ciel ouvert, adapté d’un roman de Laurent Mauvignier, vaut surtout pour les prestations de Virginie Efira et de Kacey Mottet Klein, tous deux intenses dans leur tendre affrontement. Télérama
Lafosse entraîne Virginie Efira et le jeune Kacey Mottet Klein au bout du monde pour un exaltant road movie existentiel. Bande à part
Drame de Clément Schneider
France, 2018, 75 mn
Sélection ACID, Cannes 2018
1792, au cœur de la Révolution Française. Isolé dans l’arrière-pays
montagneux, loin de l’épicentre des
événements, le couvent du jeune moine Gabriel est occupé et
réquisitionné comme caserne par une troupe de
soldats révolutionnaires et la jeune femme silencieuse qui les
accompagne : Marianne. Une cohabitation forcée
entre moines et soldats s’ensuit, qui ne laisse pas Gabriel indifférent aux
idées nouvelles.
Le réalisateur : Clément Schneider a suivi des études de cinéma
finalisée à la Fémis, dans le département
Réalisation. Il co-fonde Les Films d’Argile, afin de préserver son
indépendance dans son travail de cinéaste. Il s’y
découvre aussi un goût prononcé pour la production et
l’accompagnement des auteurs. Aujourd’hui, il mène en
outre une thèse de recherche-création sur un sujet qui traverse ses
travaux depuis longtemps : les relations entre
le cinéma et l’utopie. Ce film est son premier long métrage.
L’interprète : Quentin Dolmaire est découvert en 2015 grâce à son
interprétation dans « Trois Souvenirs de ma
Jeunesse » d’Arnaud Desplechin qui lui vaut une nomination au César du
Meilleur Espoir Masculin. Il poursuit sa
carrière au cinéma avec « Sage Femme » de Martin Provost.
La critique : « Un film délicieux, littéraire et sensuel, sacré et profane. »
Télérama.
« La modestie et la candeur de ce film sont précieuses. » Libération.
« …un premier long métrage solaire et sensuel, un film littéraire au
meilleur sens du terme : nourri de références,
gorgé d’idées… une vision originale et comme neuve de l’époque
révolutionnaire… » Le canard enchaîné.
Drame de Rohena Gera
Indien/français , 1h39
Villageoise, Ratna veut devenir créatrice de mode. Pour ce faire, elle se rend à Mumbai et devient domestique chez Ashwin, issu d’une riche famille dont le mariage vient d’être annulé. Elle finance ainsi sa survie, envoie de l’argent à sa mère et finance les études de sa sœur.
En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu'il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n'a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s'effleurer...
La Réalisatrice : Née Fevrier 1973 à Pune en Inde, Rohena Gera suit ses études à Standford University, et révient comme scénariste pour le cinéma indien. Si le système très cloisonné des castes régit la société indienne, il semble difficile de l’évoquer, tel un tabou. Qu’un film indien le traite de front est d’autant plus étonnant de la part d’une réalisatrice qui apporte beaucoup de tact dans son écriture et sa mise en scène.
La Critique : Premier long métrage de l'Indienne Rohena Gera, "Monsieur" a été récompensé à la Semaine de la critique cannoise, au festival de Saint-Jean-de-Luz et au festival de Cabourg. C’est dire si le film réunit la critique et le public sur un sujet local s’agissant des rapports de classes, ou de castes, en Inde. CultureBox.
On est ému par la force de caractère de ces femmes invisibles qui s'autorisent à défier les injustices sociales. Le journal du dimanche
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