Les films d' avril 2018
Vendredi 30 mars 18h et lundi 2 avril 20h30 :
Razzia Drame de Nabil Ayouch, France-Belgique-Maroc, 2018
avec Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Abdelilah Rachid…
A Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. Et le bruit d’une révolte qui monte….
Critique : « Film puzzle captivant et acte "politique" très fort, Razzia tisse sa toile avec une grande intensité, Nabil Ayouch excellent notamment à faire émerger l'émotion à travers la simple observation d'un visage. »(Cineuropa)
"Razzia" poursuit cette exploration d'un hors champ marocain peu touristique.Des Mots de Minuit
Le réalisateur :Nabil Ayouch :Cinéaste marocain engagé doté d’une poignante sensibilité : Ali Zaoua en 2000, sur des enfants sans abri, Les chevaux de Dieu en 2012, qui traite de la radicalisation religieuse d’un jeune marocain, Whatever Lola Wants, où il suit le parcours d'une danseuse orientale , Much Loved sur les femmes prostituées de Marrakech , film qui a électrisé la Croisette à Cannes en 2015 (critiqué et censuré au Maroc).Son 7ème long-métrage Razzia a été en partie inspiré d’un personnage d’une nouvelle de la romancière franco-marocaine Leila Slimani (Prix Goncourt 2016) ; l’actrice Maryam Touzani est aussi coscénariste du film.
Le court métrage : EN ARRIERE (Programme Bretagne tout court)
De Briac Picart-Hellec
Fiction, 4'01, 2017 France
Quoi que tu fasses, quoi qu’il arrive, tu ne pourras jamais revenir en arrière.
Mardi 3 avril 20h30 : la séance "surprise-d'avril" , c'est une Avant première .....!Le court métrage : PECHEUR ET L’HOMME D’AFFAIRES (Programme l’Extra court)
De Simon François
03’34 Fiction Conte Humour 2017 France
Un homme d'affaires se rendant à la pêche pour ses vacances en bord de mer rencontre un pêcheur local. Un dialogue s'installe entre les deux hommes.
Vendredi 6 avril 18h , lundi 9 avril et mardi 10 avril 20h30:
Tesnota – Une vie à l’étroit
Drame de Kantemir Balagov
Russe , (1h 58min);
4 nomminations à Cannes 2017 " section Un certain regard "
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
1998, Nalchik, Nord Caucase, Russie. Ilana, 24 ans, travaille dans le garage de son père pour l'aider à joindre les deux bouts. Un soir, la famille et les amis se réunissent pour célébrer les fiançailles de son jeune frère David. Dans la nuit, David et sa fiancée sont kidnappés et une rançon réclamée. Au sein de cette communauté juive repliée sur elle-même, appeler la police est exclu. Comment faire pour réunir la somme nécessaire et sauver David ?
Le réalisateur : Le premier film de Kantemir Balagov jeune réalisateur russe né en 1991. Avec ce 1er film , nous assistons à la naissance d’un cinéaste qui pourrait rejoindre le panthéon du cinéma russe qui n'a cessé de surprendre et ravir depuis un siècle….
La critique : Force est de constater que peu de premiers longs métrages conjuguent comme celui-ci la fougue de la jeunesse avec l'absolue maîtrise formelle. Positif
Le court métrage
IMPOSTEUR (Programme Bretagne tout court)
De Elie Chapuis
Animation, 6'32, 2014 France
Dans une ville, la nuit, un cerf à forme humaine va tenter de voler l’identité d’un homme en lui arrachant la tête, entraînant à sa suite d’autres personnages innocents
Lundi 16 avril 20h30 :
IL FIGLIO, MANUEL
Drame de Dario Albertini
Italie, 2017, 97mn
Manuel vient d’avoir 18 ans. Il est temps pour lui de quitter le foyer pour jeunes dans lequel il a vécu ces dernières années, depuis l’incarcération de sa mère. Mais la liberté retrouvée a un goût amer. Errant dans les rues de son quartier en banlieue de Rome, Manuel tente de devenir un adulte responsable. Pour que sa mère obtienne l’assignation à résidence, il doit prouver aux autorités qu’il peut veiller sur elle. Manuel pourra-t-il aider sa mère à retrouver sa liberté sans perdre la sienne ?
La critique : « Le pathos est partout escamoté, l’inutile soustrait. L’expérience documentaire de Dario Albertini contribue sans doute à cette confiance dans la puissance du réel. Bonne route. » (L'Humanité)
Un film populaire au meilleur sens du terme, c’est-à-dire qui regarde ses personnages du peuple, debouts et droits dans leur dignité. Les Inrockuptibles
Le réalisateur : Dario Albertini, 43 ans, est né et a toujours vécu à Rome. Passionné de photographie depuis l'âge de 4 ans, il s'attache particulièrement aux portraits, grâce à son père, avec qui il apprend aussi la musique. Il est donc le propre compositeur de la musique de son film« Il Figlio ».
Les interprètes : la révélation de Andréa Lattanzi dans le rôle de Manuel et Francesca Antonelli, sa mère.
Le court métrage
T’ES UN BONHOMME (Programme l’Extra court)
De Philippe Certain
02’14 . Fiction Comédie sentimentale Humour 2017 France
Un hymne à l'amour inattendu ! (et pourtant c'était mal parti)
Vendredi 18 avril 18h; lundi 21 avril et mardi 22 avril 20h30:
HOSTILES
Western, Drame de Scott Cooper;
Américain 2018 (2h13)
Avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
SYNOPSIS:
En 1892, un légendaire capitaine de l'armée américaine accepte à contrecœur d'escorter un chef de guerre Cheyenne et sa famille, désireuses de retourner sur leurs terres tribales. Sur le chemin, qui va les emmener du Nouveau Mexique au Montana, ils doivent faire preuve de solidarité pour survivre à l'environnement et aux tribus Comanche qu'ils rencontrent, en compagnie d'une veuve dont la famille a été assassinée.
La critique:
Ce road-movie à cheval épate par son scénario empathique plein de rebondissements habiles. Cooper décortique la complexité des relations entre les blancs et les autochtones, sans jamais vraiment prendre parti pris, Magistral et d’une puissance cinématographique rare ! Un grand western dans la veine de « Danse avec les loups » SENSCRITIQUE
Un vibrant hommage aux Amérindiens, avec comme décor les sublimes paysages du grand Ouest. Tout simplement l’un des meilleurs westerns vus récemment. AVoirAlire
Le Réalisateur Scott Cooper n’est pas la coqueluche des festivals et on le cite rarement comme un des réalisateurs américains les plus estimés, et pourtant, en une poignée de films, il a su déployer une vision de l’Amérique et de ses territoires parmi les plus fortes et esthétiquement abouties du cinéma US contemporain. Il a mis en scène «Crazy Heart » « Les Brasiers de la colère »ou encore le sous-estimé « Strictly Criminal ».
Le court métrage :
GROUNDED (Programme l’Extra court)
De Lucas Durkheim
04’10; Animation Fantastique , Portrait France , 2016
Un jeune soldat sans expérience est envoyé à un poste de surveillance, au beau milieu d’un désert.
Vendredi 13 avril 18h et mardi 17 avril 20h30:
L’Ordre des choses
Policier , Thriller de Andrea Segre
italien, français, tunisien ; 1h55.
Rinaldi policier italien est envoyé par son gouvernement en Libye afin de négocier le maintien des migrants sur le sol africain. Sur place, il se heurte à la complexité des rapports tribaux libyens et à la puissance des trafiquants exploitant la détresse des réfugiés.
Au cours de son enquête, il rencontre dans un centre de rétention, Swada, une jeune somalienne qui le supplie de l’aider. Rinaldi va devoir faire un choix douloureux entre sa conscience et la raison d’Etat : est-il possible de renverser l’ordre des choses ?
La critique : Tourné avec la rigueur d'une enquête journalistique et la conscience humaniste d'un documentaire, "L'Ordre des choses" met au jour le terrible écheveau des compromis politiques internationaux. Positif .
Andrea . Segre signe un film, âpre, passionnant, qui pointe du doigt les atrocités de la politique migratoire européenne. Les Fiches du Cinéma
Rarement un film nous aura aussi brutalement mis en face de nos propres choix. La Croix
Le réalisateur : Outre son activité de cinéaste, Andrea Segre donne des cours en sociologie de la communication à l'Université de Bologne, ainsi que sur les pratiques et des théories de la communication sociale, notamment dans le cadre de la solidarité internationale . Né en 1976 Andrea Segre a réalisé 15 documentaires , souvent primés , et 5 longs métrages dont La Petite Venise , Prix du Parlement européen et programmé par Chlorofilm ( 2012 ).
Le court métrage ESTATE (Programme l’Extra court)
De Ronny Trocker
07’25 Fiction/Animation Drame Belgique, France 2016
Sur une plage méditerranéenne ensoleillée, le temps semble figé. Un homme noir, à bout de force, rampe péniblement pour quitter la plage.
Vendredi 27 avril 18h et lundi 30 avril 20h30 :
Corps étrangers Drame de Raja Amari
France, Tunisie ; 2018 ; 1h 32min
Samia, jeune tunisienne, échoue comme beaucoup de clandestins sur les rivages de l'Europe. Hantée par l’idée d’être rattrapée par un frère radicalisé qu’elle avait dénoncé, elle trouve d’abord refuge chez Imed une connaissance de son village, puis chez Leila pour qui elle travaille. Entre les trois personnages, le désir et la peur exacerbent les tensions…
La critique : Un très beau film réalisé sur le mode d’une fugue musicale. Sensible, beau et passionnant Culturebox
"Corps étranger" est bien un "film sur", sur l'émigration clandestine. Mais à sa façon : par une image, à la fois visuelle et poétique. Ça s'appelle du cinéma Transfuge
La réalisatrice : Après avoir obtenu une maîtrise de littérature et de civilisation française à l'université de Tunis, Raja Amari vient à Paris suivre des cours à la FEMIS. En 2002, elle retourne dans sa Tunisie d'origine pour réaliser son premier long métrage : Satin rouge : l'histoire d'une mère de famille veuve (Hiam Abbass ) qui découvre le monde fascinant et dangereux des cabarets tunisiens. Elle tourne en 2009 son second long métrage de fiction, Les Secrets, qui figure dans la sélection officielle à la Mostra de Venise . En 2013, elle décrit la période précédant la chute du régime Ben Ali dans Printemps tunisien.
Les acteurs : Pour le rôle de Leila, la cinéaste a tout de suite pensé à l'héroïne de Satin rouge Hiam Abbass avec laquelle elle a gardé des liens d’amitié très forts ; et aussi Sarra Hannachi, Raja Amari , Salim Kechiouche .
Le court métrage LA COURNEUVE, LECTURES (Programme Bretagne tout court)
De Atelier encadré par Bijan Anquetil et Paul Costes
Documentaire, 5'12, 2015 France
En 2013 les cinéastes Bijan Anquetil et Paul Costes initient un atelier de réalisation documentaire qui propose d’enquêter sur le réel d’aujourd’hui à partir d’une série de cartes postales anciennes.
Mardi 1er mai 20h30 :
VENT DU NORD
Drame de Walid Mattar
Belgique, France, Tunisie , 2018 ; 1h29
Nord de la France. L'usine d'Hervé est délocalisée. Il est le seul ouvrier à s'y résigner car il poursuit un autre destin : devenir pêcheur et transmettre cette passion à son fils. Banlieue de Tunis. L'usine est relocalisée. Foued, au chômage, pense y trouver le moyen de soigner sa mère, et surtout de séduire la fille qu'il aime. Les trajectoires de Hervé et Foued se ressemblent et se répondent.
Les critiques: Vent du Nord de Walid Mattar est une réponse cinématographique à l'urgence de repenser la mondialisation (Médiapart)
Evitant avec soin le manichéisme, le misérabilisme et le tragique, Vent du Nord dresse un tableau convainquant, respectueux et affectueux des milieux ouvriers des deux pays (Cineuropa)
Le réalisateur : Walid Mattar est né à Tunis en 1980. Après avoir fait des études en Tunisie, il obtient un Master 2 en Productique à Paris et commence à étudier le cinéma. Membre de la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs depuis l’âge de 13 ans, il a été chef opérateur sur plusieurs courts-métrages et a réalisé son premier, LE CUIRASSÉE ABDELKARIM, en 2003. En 2005, Walid Mattar cadre pour le documentaire POUSSIÈRES D’ÉTOILES, de Hichem Ben Ammar. En 2006, il co-réalise avec Leyla Bouzid le court-métrage SBEH EL KHIR dans le cadre du projet « 10 Courts, 10 Regards de jeunes cinéastes Tunisiens », pour le Festival de Cannes. En 2010, il réalise un nouveau court-métrage, TENDID, qui a remporté plusieurs prix, notamment à Tanger et à Montpellier. VENT DU NORD est son premier long-métrage, écrit en collaboration avec Claude Le Pape et Leyla Bouzid. En réalisant Vent du Nord, Walid Mattar a cherché à raconter le parcours de deux ouvriers, Hervé et Foued, l’un en France, l’autre en Tunisie. A travers l’histoire de la délocalisation d’une usine, le spectateur découvre le tissage de deux sociétés qui finissent presque par se confondre dans les mêmes espoirs brisés.
Les acteurs : Philippe Rebbot ( Hervé ); Mohamed Amine Hamzaoui ( Foued); Corinne Masiero (Véronique ); Kacey Mottet Klein (Vincent)
Le court métrage FINE (Programme Bretagne tout court)
De Jo Potier
Documentaire, 7'40, 1973
Reportage au cœur de l’actualité de Fine, la passeuse entre Lanildut et Lampaul- Plouarzel. Ce portrait d’une travailleuse de la mer qui fit traverser inlassablement l’Aber Ildut.
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