Les films Chloros d'avril 2016
Thriller, Drame de Pablo Trapero
Argentin, Espagnol, 2015, 1h49'
Interdit aux moins de 12 ans
Dans l'Argentine du début des années quatre-vingt, un clan machiavélique, auteur de kidnappings et de meurtres, vit dans un quartier tranquille de Buenos Aires sous l'apparence d'une famille ordinaire. Arquimedes, le patriarche, dirige et planifie les opérations. Il contraint Alejandro, son fils aîné et star du rugby, à lui fournir des candidats au kidnapping. Alejandro évolue au prestigieux club LE CASI et dans la mythique équipe nationale, LOS PUMAS. Il est ainsi, par sa popularité, protégé de tous soupçons.
Le réalisateur: C'est dans son Argentine natale que Pablo Trapero étudie le cinéma à l'université, avant de réaliser à 19 ans, quelques courts métrages au début des années 90. En 1999, son premier long métrage, Monde Grua, décrit le quotidien difficile de la classe ouvrière argentine. Trois ans plus tard, il met en scène El Bonaerense (2002), Incarnant la Nouvelle vague du cinéma argentin, il présente à Venise Voyage en famille (2004), avant de partir en Patagonie tourner Nacido y criado. En 2008, il se rend une nouvelle fois à Cannes pour présenter Leonera. En 2011, il repasse derrière la caméra pour les besoins de Carancho.
L'année suivante, l'Argentin participe au film collectif 7 jours à la Havane. En 2013, il s'attaque aux problèmes des bidonvilles en Argentine avec Elefante Blanco.
La critique: "Un jeu de contrastes d'autant plus salutaire qu'il maintient le spectateur à distance, pariant non pas sur son émotion (trop facile), mais sur son intelligence." (Positif) "Difficile de ne pas voir (...) l'ombre joueuse et cruelle du grand Luis Bunuel." Le Monde
SPOTLIGHT
Drame, thriller de Tom McCarthy ; 2h08 ; américain ; 2015.
Oscar 2016 du meilleur film et du meilleur scénario original .
Brian Award et Souris d'argent à La Mostra de Venise 2015 .
Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer . Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein de l’Eglise catholique . L’enquête révèlera que cette Eglise a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier….
Le réalisateur Thomas McCarthy entame sa carrière d'acteur en 1992. En 2003, il réalise son premier long métrage, The Station Agent, qui remporte trois prix au Festival de Sundance 2003 (le Prix du public, le Prix du Scénario, et un Prix Spécial du Jury ainsi que le Prix Spécial du Jury au Festival de San Sebastian. Il tourne sous la direction de George Clooney (Good Night, and Good Luck). En 2008, Thomas McCarthy est salué par la critique et le public et se fait un nom au sein du cinéma indépendant américain..
La critique Après "le Chef de gare" et "The Visitor", Tom McCarthy démontre une nouvelle fois un sens de la mesure qui fait de lui un cinéaste à part dans le concert d’un cinéma américain aux inclinations volontiers tonitruantes et tapageuses. Le Nouvel Observateur
En contant, de façon très documentée, l'investigation journalistique qui fit éclater le scandale des prêtres pédophiles aux États-Unis, Tom McCarthy livre un geste citoyen et rend un hommage digne et inspiré au métier de journaliste. Les Fiches du Cinéma
Le digne héritier du classique "Les Hommes du Président". Studio Ciné Live
Les interprètes : Tous les acteurs, Mark Ruffalo, Michael Keaton, Rachel McAdams, Stanley Tucci, sont au service d’un scénario précis aux dialogues millimétrés….
Quatre étrangers de nationalités différentes, chacun recherché dans son pays, s'associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine… Un voyage au coeur des ténèbres…
Le réalisateur :
William Friedkin tourne son 1er long-métrage à 27ans. Mais c'est French Connection qui le propulse sur le devant de la scène en 1971 ( cinq Oscars, dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur) . A la suite de ce succès, le cinéaste dispose de moyens considérables pour tourner L'exorciste (1973). C'est avec Sorcerer, remake américain du Salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot, qu'il fait son retour derrière la caméra en 1977.
Les interprètes :Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal ,
Critiques : « Friedkin ne considère pas son film comme un remake... mais aujourd’hui encore, comme son meilleur film, “celui dont il ne toucherait pas une seule image ». »
« Un immense moment de cinéma, doublé d’une leçon de mise en scène. » (Le blog du cinéma)
Jeff Nichols ravive les classiques de la SF des années 80, une fois de plus au prisme de la famille. Moins de psychologie qu’à l’accoutumée, mais une leçon de mise en scène ahurissante.
L’argument : Roy et son fils Alton sont en cavale depuis que le père a appris que son enfant possède des pouvoirs surnaturels. Lucas, un ami de Roy, se joint à l’échappée.
Islande Danemark 2016 1h 34min
C’est l’histoire d’un géant timide, ou comment Fúsi , colosse maladroit, englué dans un quotidien morose, va bouleverser sa vie par amour....
La critique : Une jolie comédie sentimentale venue du froid que porte sur ses solides épaules l’impressionnant Gunnar Jónsson, et sur laquelle se dessine par instants l’ombre du géant Kaurismäki. Le nouvel obs.
Chaque plan de ce film a la justesse nécessaire pour dire la lourdeur de la vie sans s'appesantir. Télérama
Acteurs : L'acteur au physique de colosse Gunnar Jonson tient le rôle principal de ce géant timide ; pour sa performance dans ce film, il a reçu le Prix d'interprétation masculine au dernier Festival de Marrakech.Documentaire De Oriane Brun-Moschetti
Français, 2015, 1h05'
Témoin crucial de son époque, René Vautier a constamment devancé l’histoire. Quelques années après les Accords d’Evian, André Malraux disait : « René Vautier est un Français qui a vu juste avant les autres ». Aujourd’hui encore, ses films font écho à l’actualité et deviennent des archives d’une extraordinaire diversité (documentaire, fiction, court ou long métrage) qui nous permettent d’éclairer l’histoire contemporaine et de mettre en perspective les crises d’aujourd’hui par l’étude des luttes du passé. René Vautier a connu la censure sur pratiquement toute son œuvre.
Le critique Michel Boujut écrivait d’ailleurs à son propos : « C’est le réalisateur qui a eu le plus de problèmes avec la censure... et qui lui a posé le plus de problèmes. »
Cinéaste militant, engagé, non-conformiste, humaniste, convoyeur de paroles habituellement négligées, René Vautier a connu la censure sur pratiquement toute son œuvre. Caméra au poing, il s’est trouvé aux cœurs des luttes coloniales et sociales, en faveur de la paix et de la liberté d’expression. Pour lui, le cinéma est avant tout un acte civique, un engagement politique, non sans risque.
Conçu comme un voyage à travers le temps et les films, "Salut et fraternité, les images selon René Vautier" retrace le parcours du cinéaste René Vautier en confrontant son témoignage à ceux d’autres cinéastes : Jean-Luc Godard, Yann Le Masson et Bruno Muel. Quel est le rôle du cinéaste dans la société ? Comment faire un cinéma de contre-pouvoir ? Au delà du portrait documentaire, ce film questionne l’impact du cinéaste dans la société.
La réalisatrice Oriane Brun-Moschetti et Moïra Chappedelaine-Vautier, la fille de René seront présentes, à l'issue de la projection, pour nous parler de l'homme, du militant et de l'héritage spirituel qu'il nous transmet.
C'est le film d'une jolie farce dont le dindon n'est autre que le patron du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault. Aux manettes de la manigance, Serge et Jocelyne Klur, "des pions" parmi tant d'autres, comme ils se définissent eux-mêmes, licenciés en 2007 de l'usine Ecce de Poix-du-Nord, propriété du milliardaire français. L'usine, délocalisée dans les pays de l'Est, était la dernière à produire des costumes masculins en France . Tristement représentatifs du sort de milliers de familles françaises, les Klur, sont passés du chômage aux minima sociaux....
Endossant un rôle quelque part entre Pierre Carles et Michael Moore, le journaliste François Ruffin décide de mener une ambitieuse "mission de réconciliation" entre les Klur et Bernard Arnault.....
La critique : François Ruffin signe le chef-d’œuvre du genre. L’histoire semble simplette, elle va rapidement donner le vertige. Le Monde
Merci patron ! est une fête de l’esprit en même temps que le triomphe de la fraternité sur l’argent roi. Le Nouvel Observateur
Une petite bombe d'engagement, de civisme, de malice, mais aussi, plus inattendu, de personnalité cinématographique. Pas seulement « merci » : un « bravo ! » admiratif, reconnaissant, ému. VSD
Bricolé, désinvolte, tourné dans une forme d’émulation et d’urgence politiques, "Merci patron !" se distingue du défaitisme et de l’impuissance ambiants pour faire du cinéma le moteur d’une lutte locale prête à essaimer. Cahiers du Cinéma
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