Les films de mars 2020
En cours de rédaction
Semaine du 4/03
Jeudi 5 mars 20h30 et lundi 9 mars 20h30
HISTOIRE D’UN REGARD
documentaire de Mariana Otero; 1h33 ; 2020 .
Gilles Caron, alors qu’il est au sommet d’une carrière de photojournaliste , disparaît brutalement au Cambodge en 1970. Il a tout juste 30 ans. En 6 ans, il a couvert pour les grands magazines la guerre des Six Jours, mai 68, le conflit nord-irlandais , la guerre du Vietnam.... Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire ...La réalisatrice : réalisatrice , actrice , Directeur de la photographie , Mariana Otero est née en 1963. La cinéaste met en scène entr’autres Histoire d’un secret ( 2003) , Entre nos mains ( présenté par la cinéaste à Chlorofilm en 2011 ) , l’Assemblée ( 2017) .
La critique : Un hommage bouleversant au photographe reporter Gilles Caron, qui dit autant du processus atemporel de création par l’image que d’une histoire du monde, qui se répète malheureusement dans les massacres et la stupidité guerrière. aVoir-aLire.com
Grand film sur la contextualisation de toute image, sur leur poids politique et l’inévitable responsabilité éthique qui en découle, où l’arrêt sur image devient aussi affaire de morale, "Histoire d’un regard" se fait également plus intime et poétique . Positif
Film magnifique et bouleversant, vibrant tombeau brodé de silence, au montage somptueux de délicatesse, cette Histoire d’un regard mêle celui, perdu, de Gilles Caron et celui, si intense, de Mariana Otero, au long d’un monologue de murmure ému. La Croix
Vendredi 6 mars à 18h et dimanche 8 mars à17h30 .
Dans le cadre du Festival Sous les paupières des femmes
DEUX
Prix du public au festival 1er Plan d’Angers
Comédie dramatique de Filippo Meneghetti
France, Luxembourg, Belgique, 95’, 2020
avec Barbara Sukowa, Martine Chevallier, Léa Drucker
Nina et Madeleine sont profondément amoureuses l’une de l’autre. Aux yeux de tous, elles ne sont que de simples voisines vivant au dernier étage de leur immeuble. Au quotidien, elles vont et viennent entre leurs deux appartements et partagent leurs vies ensemble. Personne ne les connaît vraiment, pas même Anne, la fille attentionnée de Madeleine. Jusqu’au jour où un événement tragique fait tout basculer…
Le réalisateur:originaire d’Italie, Filippo Meneghetti a commencé sa carrière à New-York en travaillant dans le circuit du cinéma indépendant. Il passe à la réalisation avec les courts-métrages,Undici (2011) et L’intruso (2012) sélectionnés et récompensés dans plusieurs festivals italiens et internationaux, et La bête, son premier court français avant de passer au long-métrage.
La critique : « Un hommage bouleversant à la puissance de l’amour « (Variety)
« Je crois que c’est avant tout un film sur le regard des autres. Et sur l’autocensure. » (le réalisateur)
Semaine du 11/03
Jeudi 12 mars 20h30:
JINPA, UN CONTE TIBETAIN
Drame de Pema Tseden
Tibet, 2020, 1h26
Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul, 3 prix dont le Cyclo d’or
Festival de la Mostra de Venise 2018, prix du scenario.
Sur une route solitaire traversant les vastes plaines dénudées du Tibet, un camionneur qui avait écrasé un mouton par accident prend un jeune homme en stop. Au cours de la conversation qui s’engage entre eux, le chauffeur remarque que son nouvel ami a un poignard en argent attaché à la jambe et apprend que cet homme se prépare à tuer quelqu’un qui lui a fait du tort à un moment donné de sa vie. A l’instant où il dépose l’auto- stoppeur à un embranchement, le camionneur ne se doute aucunement que les brefs moments qu’ils ont partagés vont tout changer pour l’un comme pour l’autre et que leurs destins sont désormais imbriqués à jamais.
Le mot du réalisateur : « C’est un film sur l’éveil. Une fois éveillés, nous pouvons choisir notre route vers l’avenir »
La critique : « Ce conte moderne dans une région isolée du Tibet raconte avec humour une histoire de vengeance et de rédemption. Ce long-métrage parfaitement maîtrisé, se distingue par son mélange des genres et des influences, du road movie à la science-fiction, de Wong Kar-Wai à Sergio Leone. » La Croix
Vendredi 13 mars à 18h
et samedi 14 mars à 20h30 (en présence de Scholastique Mukasonga qui dédicacera ses romans)
+ dimanche 15 mars à 17h30:
NOTRE-DAME DU NIL
Drame de Atiq Rahimi
France ; Belgique ;Rwanda ; 2020 ; 1h33: VOST ;
Adapté du roman "Notre-Dame du Nil" de Scholastique Mukasonga (Prix Renaudot 2012)
Rwanda, 1973. Dans le prestigieux institut catholique "Notre-Dame du Nil", perché sur une colline, des jeunes filles rwandaises étudient pour devenir l’élite du pays. En passe d’obtenir leur diplôme, elles partagent le même dortoir, les mêmes rêves, les mêmes problématiques d’adolescentes. Mais aux quatre coins du pays comme au sein de l’école grondent des antagonismes profonds, qui changeront à jamais le destin de ces jeunes filles et de tout le pays.
Le réalisateur : Atiq Rahimi est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1962 ; en 1984 il part pour le Pakistan afin d’échapper à la guerre et à l’invasion des soviétiques. Il décide, la même année, de migrer vers la France et y obtient l’asile politique. Après un doctorat en communication audiovisuelle à la Sorbonne sa carrière d’écrivain et de réalisateur commence : il écrit puis porte à l’écran ses deux romans : « Terre et Cendre » et « Syngué Sabour , pierre de patience » prix Goncourt 2008.
Les interprètes : Pascal Greggory, Belinda Rubango, Malaika Uwamahoro…
La critique : Les images sont dotées d’une photographie lumineuse, la beauté des espaces et la fragilité des adolescentes sont largement mises en valeur, un film d’une grande poésie. Onlike
Atiq Rahimi explore la nature, le sacré et la violence avec réalisme tout en injectant des bribes oniriques, quasi lyriques. L’ensemble forme un tout à la fois classique et original. Cineuropa
Lundi 16 mars 20h30:
AMARE AMARO
Drame de Julien Paolini
France , Italie ; 1h 30min; 2020.
Semaine du 18/03
Jeudi 19 mars à 20h30 + dimanche 22 mars à 17h30 (+ 1 séance Bobine – mardi 18h):
LA BONNE EPOUSE
Avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky
Françe, Belgique ; 1h 49min .
Synopsis : Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?
Le réalisateur : Martin Provost : réalisateur, scénariste et acteur
Acteur de 1976 à 1990 passe ensuite derrière la caméra .
Déjà auteur de Séraphine , applaudi par la critique et le public Chlorofilm en 2009, il poursuit son exploration de la condition féminine avec La bonne épouse, où il dirige à nouveau Yolande Moreau (qui était mémorable dans le biopic sur la peintre autodidacte Séraphine de Senlis), tandis que Noémie Lvovsky (vue récemment dans Les Invisibles) incarne une Sœur Marie-Thérèse qui n’a pas froid aux yeux.
Critique : Yolande Moreau est comme toujours inénarrable et Juliette Binoche est formidable en bourgeoise coincée mais c'est Noémie Lvovsky, en nonne pète-sec, qui mérite tous les superlatifs. Dommage que ces trois-là ne puissent concourir qu'aux César 2021, on leur aurait donné immédiatement un prix collectif d'interprétation féminine.6nezfil
Vendredi 20 mars 18h et lundi 23 mars 20h30:
LA COMMUNION
de drame Jan Komasa
Pologne, 2019 1 h 55 min, VOST
Daniel, 20 ans, se découvre une vocation spirituelle dans un centre de détention pour la jeunesse mais le crime qu'il a commis l'empêche d'accéder aux études de séminariste. Envoyé dans une petite ville pour travailler dans un atelier de menuiserie, il se fait passer pour un prêtre et prend la tête de la paroisse. L'arrivée du jeune et charismatique prédicateur bouscule alors cette petite communauté conservatrice.
Le réalisateur (et scénariste) : Jan Komasa Né à Poznań, en Pologne en 1981, c’est là son quatrième film. On retiendra « la chambre des suicidés » en 2011, satire de la jeunesse occidentale.
La critique : “ Aussi froid par la forme qu'ardent par les idées, La communion est une œuvre bouleversante dont on ne sort pas indemne. Brillant ” Télérama
L’histoire, scénarisée par Mateusz Pacewicz à partir de faits réels, a la structure réussie d’un road movie émotionnel et spirituel Cineuropa
Semaine du 25/03
Jeudi 26 mars 20h30 :
vendredi 26 mars 18h et dimanche 29 mars 17h30
LARA JENKINS drame de Jan-Ole Gester
Allemagne 2020 1h 38 min VOST
Aujourd'hui Lara a 60 ans et c'est le premier concert de piano donné par son fils Viktor mais celui-ci est injoignable depuis des semaines et Lara semble ne pas être conviée à l'événement...Elle se retrouve confrontée au bilan de son existence et la journée va prendre un tour inattendu…
Le réalisateur : Après le succès de son premier long-métrage, Oh boy en 2013, prix du meilleur scénario du nouveau cinéma allemand le jeune réalisateur Jan-Ole Gerster retrouve le décor berlinois pour son deuxième long métrage Lara Jenkins.
Les interprètes : Faux airs de Charlotte Rampling et de Jodie Foster, l'actrice allemande Corinna Harfouch qui joue le rôle-titre est absolument bluffante.
La critique : une plongée dans un milieu où la musique n’adoucit guère les mœurs…un film nostalgique d'une subtilité rare et d'une grande finesse psychologique…un beau portrait de femme fissurée et sensible AvoirAlire.com
Lundi 30 mars 20h30:
CYCLE PATRIMOINE , Cycle « 39/45 : 3 visions de la guerre » en partenariat avec CINÉPHARE
REQUIEM POUR UN MASSACRE (titre original « Va et regarde »)
Drame de Elem Klimov
Soviétique; 1987; 2h20; (restauré en 2019)
En 1943, en Biélorussie, un jeune villageois, Fliora, déterre le fusil d’un soldat mort et s’engage chez les partisans contre l’envahisseur allemand. Avec l’énergie et l’idéalisme d’un enfant, il plonge dans l’horreur d’un monde qui dépasse les adultes eux-mêmes. Entre errance et combat, Fliora devient le témoin de toutes les horreurs de la guerre.
Le réalisateur, soviétique et russe, Elem Klimov (1933/2003 ). Ingénieur, journaliste puis metteur en scène en 1959, Elem Klimov (1933/2003 ) réalise 14 films. La démarche satirique de la société soviétique dans ses films suscite le mécontentement des bureaucrates de la hiérarchie cinématographique. Elle vaut à son auteur des ennuis avec la censure en raison de la violence de certaines scènes et de l'âpreté du regard historique, inhabituelles dans le cinéma soviétique. Klimov attendra sept ans pour avoir l'autorisation de tourner « Requiem pour un massacre », son dernier film.
"La guerre vue et vécue par jeune ado plus tout à fait un enfant mais pas encore un homme. Il ne s’agit pas ici de ”faire du cinéma” comme le dit Klimov, mais de peindre la guerre comme elle est. Le film est difficile, comme la guerre, il est traumatisant, comme la guerre, et il fascine parce qu’il révèle, parce qu’il lève le voile sur ces atrocités oubliées. On a beaucoup comparé les événements relatés dans ce film au massacre d’Oradour-sur-glane, sauf qu’en Biélorussie, comme l’indique un carton à la fin du film, 628 villages ont subi le même sort."
Les critiques : Splendeur et horreur se mêlent intimement dans ce chef-d’oeuvre du film de guerre. Les Inrockuptibles
D’abord élégiaque, lyrique, doté d’une impressionnante puissance visionnaire, le film plonge dans la boue et le feu, l’horreur, et se hisse à la hauteur de Tarkovski. Le Monde
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