la vie de Chlorofilm

la vie de Chlorofilm

Les films de Mai 2014

 Vendredi 2  mai 18h; lundi 5  et mardi 6 mai 20h30:

 C'EST EUX LES CHIENS  de  Hicham Lasri
Majhoul vient de passer 30 ans dans les geôles marocaines pour avoir manifesté en 1981 durant les "émeutes du pain". Il retrouve la liberté en plein Printemps arabe. Une équipe de télévision en quête de sensationnel décide de le suivre dans la recherche de son passé. Ulysse moderne, Majhoul les entraîne dans une folle traversée de Casablanca, au coeur d'une société marocaine en ébullition. .....
La  critique :Là où réside la force du film qui, sans manquer d'empathie ni de gravité, s'autorise des incursions dans la comédie. (...) L'humour dont déborde ce témoignage bouillonnant sur le "printemps arabe" n'en édulcore pas sa portée politique et sociale. Le  Monde  
À la manière d'un reportage, “C'est eux les chiens” suit les errances d'un homme, libéré après 30 ans d'emprisonnement, et s'impose comme une terrible radiographie d'un Maroc sous tension.Les Fiches du Cinéma 
 

 Vendredi 9 mai  18h et lundi 12 mai 20h30

AIMER BOIRE ET CHANTER :comédie  de  Alain Resnais; 2014 ; 1h48.

Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley.
Lorsque le médecin Colin apprend par mégarde à sa femme Kathryn que les jours de son patient George Riley sont sans doute comptés, il ignore que celui-ci a été le premier amour de Kathryn. Les deux époux, qui répètent une pièce de théâtre avec leur troupe amateur locale, persuadent George de se joindre à eux….

Le  réalisateur : Issu d'une famille lettrée, Alain Resnais se passionne très tôt pour toutes les formes d'art, de la photographie à la littérature. ..78 ans  de  carrière, 58 films  et  séries  tournés dont 10  avec  Sabine Azéma , sa compagne  …17 prix ...Quelques titres : Nuit  et brouillard ( 1955), le film  de référence sur la déportation ; Hiroschima mon amour ( 1959) ; L'Année dernière à Marienbad (Lion d'Or à Venise en 1961) ; Muriel (1964) ; La Guerre est finie (Prix Louis-Delluc 1966) ; Mon Oncle d'Amérique (primé à Cannes en 1980) ; Smoking-No Smoking, César du Meilleur film en 1993…. Né à Vannes , Alain Resnais est décédé le 1er mars 2014 à 91 ans .

La  critique : Alain Resnais n'est plus là, mais son film, drôle et cruel, crépitant d'audaces formelles, tout vibrant de l'amour pour des acteurs fidèles, abat gaiement les frontières entre théâtre et cinéma. Marianne  … Attention : film jubilatoire. La dernière pirouette d'un magicien du cinéma avant son adieu à la scène. Le Monde

Les interprètes : Sabine Azéma,  Hyppolyte Girardot,  Caroline Silhol, André Dussollier , Sandrine Kiberlain 

 

Mardi 13  mai 20h30:

LA COUR DE BABEL  de  Julie  Bertuccellei  

Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français.

 

La réalisatrice « La Cour de Babel » est le premier documentaire de Julie Bertuccelli ,  elle réalise habituellement des documentaires pour la télévision :"La fabrique des juges", "Un monde en fusion" et des longs-métrages de fiction : « Depuis qu’Otar est parti » : Grand prix de la Semaine de la Critique à Cannes et César du meilleur premier film, « L’Arbre .

 

Pour les besoins de ce documentaire, Julie Bertuccelli a filmé une année scolaire entière, se rendant au collège en moyenne deux fois par jour .

 

Les interprètes : les élèves, venus des quatre coins du monde, d’une « classe d’accueil »  au collège de la Grange-aux-Belles, dans le 10e arrondissement de Paris

La critique : « La cinéaste ne masque pas les problèmes et les traumatismes de jeunes héros au passé souvent lourd. Elle les transcende dans cette ode  à l'enseignement et à la culture qui fait vraiment chaud au cœur ».

« Un beau documentaire, fort utile, qui met en lumière un exceptionnel dispositif d’accueil des élèves étrangers. »

 

Vendredi 16 mai 18h et lundi 19 mai 20h30:

- LECONS D'HARMONIE  de  Drame de Emir Baigazin

Kazakh, Russe , Allemand ; 1h44.

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Aslan, 13 ans, vit avec sa grand-mère dans un village au Kazakhstan. Il fréquente un collège où la corruption et la violence tranchent avec son obsession du perfectionnisme. Le jeune Bolat, chef du gang des mauvais garçons, humilie Aslan devant ses camarades de classe et extorque de l’argent à tous les adolescents. Aslan prépare une vengeance féroce et implacable….

Le  réalisateur : Né en 1984 au Kazakhstan, Emir Baigazin a étudié la mise en scène de cinéma à l'Académie nationale kazakhe des Arts. Son premier long métrage, Leçons d'harmonie, a remporté l’Ours d'Argent de la Meilleure Image avant d’entamer une carrière festivalière exceptionnelle.

La  critique : Leçons  d'harmonie  est construit comme un thriller dont il serait dommage de gâcher le suspense. Un film sur l'art et la manière de se retrouver en paix avec soi-même, sinon avec les autres.  Le MondeLa beauté des plans ne vient jamais atténuer l'intensité dramatique. Une œuvre  magistrale. PositifUn sujet exigeant pour un premier film travaillé d'Emir Baigazin avec l'étonnant Timur Aidarbekov. Ouest  France  

 

Mardi 20 mai 20h30: ciné-concert  exceptionnel avec

LE MECANO DE LA  GENERAL de  Buster  Keaton 

Le cheminot Johnnie Gray partage sa vie entre sa fiancée Annabelle Lee et sa locomotive, la Générale. En pleine Guerre de Sécession, il souhaite s'engager dans l'armée sudiste, mais celleci estime qu'il se montrera plus utile en restant mécanicien. Pour prouver à Annabelle qu'il n'est pas lâche, il se lance seul à la poursuite d'espions nordistes qui se sont emparés d'elle et de sa locomotive...

La critique: Ce n'est pas vraiment un scoop : Le Mécano de la General, en plus d'être l'exemple le plus abouti de l'esthétique du cinéaste Keaton, est l'un des plus beaux films du monde, c'est bête à claironner mais pourtant incontestable.La critique complète est disponible sur le site Chronic'art.com

On rit beaucoup au Mecano de la générale. D'un rire franc et sain qui lave le cœur et l'esprit. Le monde

 Si ce film est l'une des plus belles choses de l'histoire du cinéma, c'est qu'il enregistre le burlesque comme une tragédie, qu'il campe un chétif petit corps maladroit (mais si virtuose dans sa maladresse même) au milieu d'un paysage de déraison mécanique et de folie meurtrière. Libération
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Vendredi 23 mai 20h30 ; lundi 26 et mardi 27 mai 20h30

MY SWEET PEPPER LAND de   Hiner Saleem   Allemagne , France  1h35

Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit  lutter le caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise...

Le réalisateur : Hiner Saleem :  à 17 ans, il est contraint de fuir son pays le Kurdistan irakien pour échapper à l'oppression de Saddam Hussein  , de retour sur sa terre natale pendant la première guerre du Golfe, il tourne  son premier film « Un bout de frontière » . Depuis il n’a cessé de réaliser des œuvres  engagées  qui témoignent de  la misère du peuple kurde en Arménie. «  Kilomètre zéro » est présenté à Cannes en 2005 , suivra : « Vive la mariée... et la libération du Kurdistan »  En 2007 il dirige  Michel Piccoli dans « Les Toits de Paris » puis il tourne « Si tu meurs, je te tue » sur l'immigration du peuple kurde dans les pays européen.

La critique : «  un western à la mode kurde, grave et drôle, superbement filmé dans les décors naturels de son pays d’origine. » (La croix)

« Un film fort magnifiquement porté par la jeune comédienne franco-iranienne Golshifteh Farahani  et l’acteur germano-turc Korkmaz Arslan,  tourné dans les décors naturels sublimes du Kurdistan irakien. » 

Vendredi 30 mai 18h et  lundi 2 juin 20h30;

LES BRUITS DE RECIFE  de Kleber Mendonça Filho.

Les Bruits de Recife est un film dramatique brésilien écrit et réalisé par Kleber Mendonça Filho, sorti en 2012. Il est sélectionné pour représenter le Brésil aux Oscars du cinéma 2014 dans la catégorie meilleur film en langue étrangère.

La vie dans un quartier de classe moyenne de la zone sud de Recife est perturbée par l’arrivée d’une société de sécurité privée. La présence de ces hommes est source de tranquillité pour certains et de tension pour d’autres, dans une communauté qui semble avoir beaucoup à craindre. Une chronique brésilienne, une réflexion sur l’histoire, la violence et le bruit.

La  critique : Kleber Mendonça Filho a préféré convoquer la grammaire de la fiction. Célébré au Brésil comme à l'étranger, "Les Bruits de Recife" vaut pour la force du tableau sociétal qu'il propose autant que comme objet cinématographique rare, alliance étonnante d'inventivité et de rigueur. Le Monde 

Les vies entrecroisées des habitants d’un immeuble au Brésil. Un beau premier film. Les Inrockuptibles

Entre critique sociale et western urbain aux accents fantastiques, “Les Bruits de Recife” est une œuvre étonnante, formellement somptueuse et d'une grande subtilité. Les Fiches du Cinéma

 

Mardi  3 juin 20h30 : en présence  du  réalisateur Emmanuel Audrain et  Simone  de Bollardière :

  RETOUR  EN  ALGERIE En partenariat  avec  Cinéphare.

 

Le réalisateur lorientais Emmanuel Audrain, est, entre autre  auteur du film Le testament de Tibhirine, présenté à Chlorofilm en 2006.

Retour en Algérie  est  dédié aux anciens combattants d'Afrique du Nord qui ont vécu cette période douloureuse entre 1954 et 1962. « Ils avaient 20 ans. C'est une génération qui a beaucoup souffert. On ne les a pas écoutés. Il y avait comme une chape de silence posée sur ce qu'ils ont vécu. Mille fois ils se sont posé la même question : pourquoi ? Pourquoi nos copains sont-ils morts là-bas. Pourquoi avons-nous été nous battre ? Pourquoi avons-nous fait ça ? »

Emmanuel Audrain n'a aucune attache avec cette guerre qui a laissé tant de traces des deux côtés de la Méditerranée. C'est la Guidelloise  Simone de Bollardière, épouse du général Jacques Pâris de Bollardière, seul officier supérieur à avoir dénoncé la torture pendant la guerre d'Algérie, décédé voici 28 ans à Guidel (56), qui lui fera rencontrer d'anciens combattants regroupés au sein de l'association 4ACG .

Emmanuel Audrain : « En allant parler à des jeunes dans les lycées, en apportant leur retraite dans des actions altruistes, les anciens appelés d'Algérie se reconstruisent eux-mêmes. » Simone de Bollardière est attendue à l'une ou l'autre des deux projections. Stanislas Hutin, âgé alors de 22 ans, séminariste, ne cachait rien de son credo pacifiste à El-Mélia ou dans les Aurès, entre novembre 1955 et mars 1956. Il est aussi attendu à l'Arvor. 



12/04/2014
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