la vie de Chlorofilm

la vie de Chlorofilm

Les films de février 2020

 

Semaine du 5  février

Jeudi 6  février 20h30 , cinédébat

dans le cadre de la journée internationale du 6 Février

contre les mutilations sexuelles féminines(MSF).

Débat avec Marche En Corps (pour l'abandon de l'excision)

et l' Abri Côtier(violences conjugales) 

 # FEMALE PLEASURE

Documentaire de  Barbara Miller

1h 37min ; AllemandSuisse
Cinq héroïnes, cinq pays, même combat : s’affranchir des préjugés, combattre les violences faites aux femmes, conquérir le droit à disposer de son propre corps. Brisons le silence, soyons invincibles, revendiquons  " #Female Pleasure  " !

La critique :  Une série de portraits aiguisée dans sa dénonciation d’un patriarcat ancestral mais incapable de la faire résonner avec ses manifestations plus contemporaines. Les Inrockuptibles

Ce manifeste contestataire manque un peu de cinéma, mais porte salutairement la parole de ces femmes. Le Nouvel Obs

Vendredi 7 février 18h et  dimanche 9 février 17h30 :

L’ADIEU

 Comédie dramatique  de  Lulu Wang

Américain , chinois ; 1h42.  2019 .

Lorsqu’ils apprennent que Nai Nai, leur grand-mère et mère tant aimée, est atteinte d’une maladie incurable, ses proches, selon la tradition chinoise, décident de lui cacher la vérité. . Pour sa petite fille, Billi, née en Chine mais élevée aux Etats-Unis, le mensonge est plus dur à respecter. Mais c’est aussi pour elle une chance de redécouvrir ses origines, et l’intensité des liens qui l’unissent à sa grand-mère....

La  critique :   C'est bourré d'autodérision, plein de fantaisie, d'absurdité, et son actrice vedette, la rappeuse Awkwafina, est épatante.  Le Dauphiné Libéré

L'Adieu, s'il est formaté pour les Oscars, surprend à plusieurs titres. D'abord en évitant de sombrer dans le lacrymal à outrance : le ton de la comédie donne plutôt lieu à des scènes, certes émouvantes, mais souvent traitées de façon cocasse. Et la mise en scène, assez audacieuse, procure de jolies surprises .... Le Parisien

cette « comédie des erreurs » qui pourrait tourner au drame devient un film à suspense, belle façon de traiter du thème trop souvent convenu des relations intergénérationnelles !   POSITIF

Lundi 10 février 20h30 :

TALKING ABOUT TREES

de  Suhaib Gasmelbari

FrançaisSoudanaisAllemandTchadienQatarien. 2019 . 1h34.

Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes, sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d'organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l'abandon. Son nom ? La Révolution…

La critique : Gasmelbari ne se fait pas seulement le relais des joyeux Don Quichotte mais s’affirme pleinement cinéaste et lointain cousin de  Jacques  Rozier et de Werner Herzog.

Un document exceptionnel doublé d’une aventure humaine de cinéma, d’humour et de résistance politique. L'Humanité

Semaine du 12 février

Jeudi 13 février  20h30   et dimanche 16  février 17h30 :

JE VOUDRAIS QUE QUELQU’UN M’ATTENDE QUELQUE PART

Drame, Romance de Arnaud Viard ; Français 2020,  1 h 29 min

Dans la belle maison familiale, à la fin de l’été, Aurore fête ses 70 ans, entourée de ses 4 enfants. Il y a là Jean-Pierre, l’aîné, qui a endossé le rôle de chef de famille après la mort de son père ; Juliette, enceinte de son premier enfant à 40 ans et qui rêve encore de devenir écrivain ; Margaux, l’artiste radicale de la famille, et Mathieu, 30 ans, angoissé de séduire la jolie Sarah. Plus tard, un jour, l’un d’eux va prendre une décision qui changera leur vie….

Le réalisateur : Arnaud Viard, en 1996 écrit, joue et réalise son premier court-métrage « La Fleur à la bouche » , et son 1er long métrage en 2004    « Clara et moi ». Puis  en   2014  « Arnaud fait son deuxième film » et en 2019   « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » d’après le roman Anna Gavalda .

La critique :  " Le troisième long-métrage de Arnaud Viard est une fresque familiale intimiste.... C’est une œuvre qui sait parler de la dépression sans nous rendre dépressifs, grâce à son lien étroit avec une notion très concrète de la vie, qui doit continuer coûte que coûte....." Critique Film.fr

Vendredi 14 février 18h et lundi  17 février à 20h30 :

SEJOUR DANS LES MONTS FUCHUN 

de   RomanceDrame  ;  De Gu Xiaogang

 2h 30min / RomanceDrame
Le destin d’une famille s’écoule au rythme de la nature, du cycle des saisons et de la vie d’un fleuve.....
La  critique :Dans ce film d’une grande virtuosité, le réalisateur de 31 ans déplie à la manière d’un rouleau de peinture ancienne, une chronique familiale sur trois générations et quatre saisons sur fond de mutations de la Chine urbaine. La Croix
Ce premier film magistral, tourné sur deux ans, au gré des saisons, n'est pas un simple coup d'essai. C’est le premier volet d'une ambitieuse trilogie, dont on attend la suite avec impatience. L'Humanité

 ....Cette façon de mettre chaque vie singulière en perspective avec l’évolution d’une famille, d’une société ou d’un paysage, tout en s’accordant au rythme des saisons aussi bien qu’aux soubresauts de l’histoire, touche à l’essence même du cinéma.   Libération

Semaine du 19  février

Jeudi  20 février 20h30 et dimanche 23 février 17h30 : 

LES SIFFLEURS  

Thriller  de Corneliu Porumboiu

Roumanie France Allemagne 2020 1h 38min VOST

Cristi est un inspecteur de police de Bucarest désabusé et corrompu. Embarqué malgré lui par la sulfureuse Gilda sur l’île de la Gomera, il doit apprendre vite le Silbo, une langue sifflée ancestrale, dans le but d’aider un groupe mafieux à récupérer une cagnotte de 30 millions d’euros…mais l’amour va s’en mêler et rien ne se passera comme prévu…

Le réalisateur : Corneliu Porumboiu est le plus secret et le plus insolite des cinéastes roumains. Depuis l’hilarant 12 h 08 à l’est de Bucarest (caméra d’or à Cannes en 2006), son cinéma s’est affirmé : ironique et joueur..

La critique : «Splendide farce que ces "Siffleurs", à la fois polar, western, satire sociale et comédie très musicale, film d’aventure et d’espionnage qui nous plonge dans une obscurité vénéneuse et un incessant feu d’artifice visuel» Liberation 

« Un formidable polar burlesque sous tension » Ouest France


Vendredi 21 février 18h et lundi 24 février 20h30:

LA LLORONA  

Thriller, historique

de Jayro Bustamante

France , Guatemala; 1h37 ; 2019.

Prix du Public au Festival de Biarritz 2019.

La Llorrona : seuls les coupables l’entendent pleurer. Selon la légende, la Llorona est une pleureuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Aujourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général, responsable du massacre mais acquitté, est hanté par une Llorona. Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ?

Le réalisateur : formé à Paris et Rome, Jayro Bustamante, réalisateur guatémaltèque est l’auteur d’Ixcanul volcán 2015), Ours d’or au Festival de Berlin et de Tremblements ( passé à Chlorofilm et apprécié en 2018). Il termine son triptyque avec La Llorrona un film qui revient sur le génocide survenu au début des années 1980 au Guatemala .

La critique : L’évocation de cette période sombre du Guatemala est une réussite visuelle et fait revivre au spectateur les atrocités dénoncées en un temps par Rigoberta Menchú, ( prix Nobel de la Paix 1992 ) elle-même présente dans le film.( alterinfos )

Semaine du 26 /02

Jeud  27   février 20h30 :

SYSTEME K  

de  Renaud BARRET

Documentaire France 1h34

«Système K» comme Kinshasa. Au milieu de l’indescriptible chaos social et politique, une scène contemporaine bouillonnante crée à partir de rien, crie sa colère et rêve de reconnaissance. Malgré le harcèlement des autorités et les difficultés personnelles des artistes, le mouvement envahit la rue et plus rien ne l’arrêtera !

Renaud Barret est né  en  1970. À l’origine graphiste et photographe, Renaud tombe amoureux des cultures urbaines africaines dès l’âge de 20 ans. Il découvre la ville de Kinshasa en 2003 et ne la quitte plus depuis.

Il y réalise plusieurs documentaires (dont certains réalisés avec Florent de La Tullaye entre autre « Benda Bilili »    applaudit par le public  Chlorofilm  en 2011.

Renaud Barret aime filmer les laissés pour compte, les outsiders ; ceux qui sont supposés avoir déjà perdu mais qui n’abandonnent pas, ceux qui finissent par réaliser leurs rêves.

Critique : Après Benda Bilili !, Renaud Barret signe un nouveau documentaire fascinant au cœur de Kinshasa dans le sillage d’artistes et de performers de rue hors normes (Cineuropa)

Vendredi 28 février 18h et lundi 2 mars 20h30 :

LA FILLE AU BRACELET  

Avec Melissa GuersRoschdy ZemChiara Mastroianni

Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie....

"Je voulais mettre le spectateur face au mystère que représente  Lise, l'héroïne du film", dit Stéphane Demoustier à propos de son  film, La Fille au bracelet [+], présenté en première mondiale au  Festival de Locarno  fin  aout 2019 .

Dimanche 1er mars 17h30,  évènement :

PLOGOFF, DES PIERRES CONTRE DES FUSILS  (tarif unique 4,40 €)

→ Séance suivie d'une rencontre avec la réalisatrice Nicole Le Garrec

Ce documentaire réalisé en 1980 a été présenté au Festival de Cannes 2019 dans la section dédiée aux films de patrimoine, Cannes Classics.

La version restaurée  de ce film sur le combat mené dans la petite commune bretonne contre l'État et ses forces de l'ordre pour empêcher un projet de centrale nucléaire, est produite par Ciaofilm sous la supervision de Pascale Le Garrec, avec l'aide du CNC - Centre national du cinéma et de l'image animée, de la Région Bretagne et de la Cinémathèque de Bretagne.

 

Venes d'abord en voisins, Nicole et Félix Le Garrec ont tout de suite la conviction d'assister à des événements exceptionnels et de la nécessité d'en témoigner. Ils hypothèquent leur maison pour qu'une banque leur accorde un prêt, et s'installent à Plogoff, chez l'habitant, pentant toute la durée des événements.

Préparé dans l'urgence, réalisé sur le vif, le film témoigne de six semaines d'une lutte devenue historique. Une lutte initiée par des habitants attachés à ce territoire depuis plusieurs générations, les femmes en tête.

"Ce qui me tenait à cœur, explique Nicole Le Garrec, c'était de montrer comment des gens ordinaires, habitués à ne pas remettre en cause l'ordre établi, pouvaient otper pour une position si radicale."

À sa sortie en salles, en novembre 1980, le film séduit les critiques et trouve son public (100 000 entrées).

Plogoff, des pierres contre des fusils est le seul témoignage filmé de cette contestation sociale et politique, qui a marqué la fin du septennat de Valéry Giscard d'Estaing. Il est devenu un film emblématique du cinéma engagé.

SYNOPSIS:


Plogoff, février 1980. Toute une population refuse l’installation d’une centrale nucléaire à deux pas de la Pointe du Raz, face à l’Île de Sein, dans cette baie d’Audierne ouverte sur l’Atlantique.

Six semaines de luttes quotidiennes menées par les femmes, les enfants, les pêcheurs, les paysans de cette terre finistérienne, désireux de conserver leur âme. Six semaines de drames et de joies, de violences et de tendresses... L'épopée des gens du Cap Sizun, face aux pressions de notre société moderne.



08/01/2020
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