Les films d'octobre 2021 . La 30ème saison Chlorofilm !
Semaine du 29/09
Jeudi 30 septembre 20h30 (et dimanche 3 septembre 20h30):
L’AFFAIRE COLLECTIVE
Documentaire de Alexander Nanau
Roumanie/ Luxembourg ; 1h49; 2021.
- European Film Award : Prix du Meilleur Documentaire ;
2 nomminations aux Oscars 2021 , Meilleur Film Étranger et Meilleur Documentaire.
Après un tragique incendie au Colectiv Club, discothèque de Bucarest, le 30 octobre 2015, de nombreuses victimes meurent dans les hôpitaux des suites de blessures qui n’auraient pas dû mettre leur vie en danger. Suite au témoignage d’un médecin, une équipe de journalistes d’investigation de la Gazette des Sports dénonce la corruption massive du système de santé publique. L’Affaire collective suit ces journalistes, les lanceurs d’alerte et les responsables gouvernementaux impliqués, et jette un regard sans compromis sur la corruption et le prix à payer pour la vérité.
Critique : Tout documentaire qu’il est, L’affaire collective est avant tout un passionnant thriller. C’est aussi, bien sûr, un film à la gloire des journalistes véritables, celles et ceux qui enquêtent sérieusement sur le terrain, qui ne lâchent jamais le morceau et qui, se faisant, prennent parfois des risques pour leurs propres personnes. Dans un pays comme la Roumanie, la lutte contre la corruption est une œuvre de longue haleine. ( CritiqueFilm.fr )
Vendredi 1er octobre à 18h et dimanche 3 octobre 17h30 :
FRANCE
Comédie dramatique de Bruno Dumont
2021 ; 2h14.
Avec Léa Seydoux, Blanche Gardin, Benjamin Biolay
Le film a été présenté en compétition à Cannes 2021
FRANCE est à la fois le portrait d’une femme, journaliste à la télévision, d’un pays, le nôtre, et d’un système, celui des médias.
Le réalisateur : Enseignant en philosophie, Bruno Dumont s'inspire de sa commune natale, Bailleul dans le Nord, pour La Vie de Jésus. son premier long métrage en 1996 , Caméra d'Or à Cannes et prix Jean Vigo en 1997. Puis L'Humanité, Grand Prix du Jury à Cannes 1999, doublé des prix d'interprétation masculine et féminine pour les deux acteurs non professionnels. Flandres, un drame où le destin de jeunes fermiers va être bouleversé par la guerre. Dénonçant le dérèglement humain qu'un conflit peut provoquer, le cinéaste est de nouveau récompensé par le Grand Prix du Jury à Cannes en 2006.
Dumont se penche également sur le mysticisme religieux et ses dérives fanatiques dans Hadewijch (2009), et Hors Satan ( 2012. Camille Claudel avec Juliette Binoche (festival de Berlin.2013 ) . En 2014, l'atypique cinéaste réalise pour la télévision l'extravagante et burlesque série P'tit Quinquin et Ma Loute .
La critique : La mise en scène souffle le chaud et le froid, ceci parfois dans le même plan, alliant épure et kitsch, trivialité et sacré, avec un sens du romanesque inoubliable. Un très grand film Culturepoint.com
Bruno Dumont offre à Léa Seydoux son plus beau rôle, celui d'une femme détruite par le système médiatique où elle s'est enfermée. Le Monde
Lundi 4 octobre 20h30:
ONODA – 10 000 NUITS DANS LA JUNGLE
Présenté à Cannes 2021 " section Un Certain Regard "
Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu'il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète. Pour l'Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s'achèvera 10 000 nuits plus tard
.
La critique :A travers l’histoire vraie d’un Japonais qui, sur une île philippine, a continué de se battre pendant trente ans après la Seconde Guerre mondiale, Arthur Harari signe le biopic magnifique d’un homme qui ne voulait ni la paix ni mourir. Libération
Loin d’une simple transposition factuelle, l’œuvre s’approprie la matière autobiographique pour lui communiquer une ampleur rarement vue dans un cinéma français que l’on n’avait pas connu aussi ambitieux dans son appréhension de l’épopée et son lyrisme sec. Positif
Semaine du 6/10
Jeudi 20h30 (séance à 4€) :
En partenariat avec Zoom Bretagne, Chlorofilm présente
KHAMSIN
Documentaire musical présenté par les deux réalisateurs Grégoire Couvert et Grégoire Orio
France , 2019 , 65mn
L’ÂME ET LES OREILLES PLONGENT DANS LE LIBAN CONTEMPORAIN
Le Liban, aujourd’hui.Les traces du lourd passé de la guerre civile sont encore très présentes dans les esprits et dans la vie quotidienne. La corruption des partis au pouvoir devient de plus en plus difficile à supporter pour les habitants, notamment les plus jeunes. Au cœur de ce chaos, une communauté de musiciens branchent leurs instruments et font résonner leurs compositions comme d’autres font sonner le vent de la révolution. Un film incandescent et très politique.
Les réalisateurs : Grégoire Couvert, vidéaste et photographe, a accompagné les musiciens du groupe Oiseaux Tempête lors d’une tournée au Liban . Après ce voyage il co-réalise avec le cinéaste Grégoire Orio le documentaire Khamsin.
La critique : « Plus qu’un documentaire musical à proprement parler, Khamsin est avant tout une réflexion, chaude, brûlante, et brillante sur la résilience et les moyens d’y parvenir. » (Les Inrocks)
Un échange aura lieu à la fin de la projection avec les deux réalisateurs.
Vendredi 18h + dimanche 17h30
SERRE-MOI FORT
Drame de Mathieu Amalric
France 2021; 1h37 mn
Sélection officielle hors compétition au dernier Festival de Cannes
Clarisse, la quarantaine, part vers une nouvelle vie, abandonnant du jour au lendemain son époux et leurs deux enfants, sans un mot d'explication et sans donner de nouvelles ; ça semble donc être l’histoire d’une femme qui s’en va …
Le réalisateur : Acteur prolifique récompensé par le César du meilleur espoir masculin en 1997 pour Comment je me suis disputé d’Arnaud Desplechin, puis deux fois César du meilleur acteur: en 2005 pour Rois et Reine et en 2008 pour Le Scaphandre et le Papillon , applaudi dans Le grand bain , Mathieu Amalric revient sur les écrans en tant que réalisateur , après son joli film sur Barbara , il confirme son indiscutable talent de cinéaste.
Le long-métrage est tout entier porté par sa charismatique et poignante actrice principale, la Luxembourgeoise Vicky Krieps (la star notamment de Phantom Thread et de Bergman Island )
La critique : « Au-delà de la performance artistique de haut-vol, un film très humain, un bijou sur l’oubli et la recherche incessante de l’autre…de plus, pour les mélomanes, en particulier les amateurs de piano (et notamment ceux de Martha Argerich), le film sera un pur délice » Avoir Alire.com
Lundi 20h30 (séance à 4€)
QUI CHANTE LA BAS de
Cinéphare et Chlorofilm vous proposent
dans le cadre du cycle répertoire : Comédies !
Vous pouvez me tuer, mais laissez moi d'abord chanter ma chanson ! (proverbe Rom)
°Comédie, Drame de Slobodan Sijan
Yougoslavie, 1980, 1h 26min, VOST
Yougoslavie, avril 1941. Une faune rocambolesque – un apprenti chanteur, un tuberculeux, un chasseur, un notable, un ancien combattant, deux musiciens tsiganes… – attendent l’arrivée d’un car brinquebalant qui doit les emmener à Belgrade. Menée par contrôleur totalement irascible, et son fils, chauffeur incontrôlable, la petite troupe s’embarque dans un voyage loufoque accueillant au passage un couple de jeunes mariés. Mais rien ne se passe vraiment comme prévu
Le réalisateur : Né à Belgrade, Slobodan Šijan est diplôme des Arts Dramatiques et commence par travailler pour la télévision à la fin des années 70. Après l’énorme succès mondial de Qui chante là-bas ?, il entame une carrière forte de 7 longs-métrages, se tournant aussi vers l’écriture de livres autour du cinéma et vers l’enseignement, en Serbie et en Californie. Émir Kusturica, grand admirateur de Qui chante là-bas ?, a engagé pour son film Underground (Palme d'or 1995) le même scénariste que Slobodan Šijan, le célèbre auteur Dušan Kovačević !
Critique : « … Un premier film et c'est déjà un grand film ! Une farce chaleureuse et burlesque, tendre et cruelle, cocasse et tragique … » L’Humanité
Semaine du 13/10
Jeudi 14 octobre 20h30 et dimanche 17 octobre 17h30
LA VOIX D’AIDA
Drame historique de Jasmila Žbanić
Bosnie, Allemagne, france, 1920, 1h 44min, VOST
Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d'anglais, Aïda vient d'être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l'arrivée imminente de l'armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp.
La réalisatrice : Née à Sarajevo, en 1974, Jasmila Zbanic est diplômée de l’Académie d’Arts Dramatiques de Sarajevo. Avant de se lancer dans la réalisation, elle travaille comme marionnettiste, puis comme clown. Son premier film, Sarajevo, mon amour, (programmé par Chlorofilm en 2007 ) remporte l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 2006. Le choix de Luna, son deuxième film, est présenté dans de nombreux festivals. Tous ses films sont produits par Deblokada, une association d’artistes qu’elle a fondée. La voix Aïda, est nommé pour un Oscar et deux BAFTAs cette année.
Critique : « … Dans la tradition d’un cinéma historico-politique qu’a longtemps représenté Costa-Gavras, Jasmila Zbanic signe un film fort, où l’intensité de la fiction éclaire un effroyable épisode d’une Histoire toute proche, dans le temps et dans l’espace. … » lebleudumiroir
Vendredi 15 octobre 18h et lundi 18 octobre 20h30 :
LE GENOU D’AHED
Drame, de Nadav Lapid
France, Allemagne, Israël, 2021, 1h49
Prix du Jury - Festival de Cannes 2021
Y., cinéaste israélien, arrive dans un village reculé au bout du désert pour la projection de l’un de ses films. Il y rencontre Yahalom, une fonctionnaire du ministère de la culture, et se jette désespérément dans deux combats perdus : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère.
Le réalisateur et scénariste :
Nadav Lapid est un réalisateur, scénariste, écrivain et critique littéraire israélien. Son premier film « Le policier » a reçu le prix spécial du jury de Locarno. « L’institutrice », son second film, a reçu de nombreux prix internationaux (Séville, Goa, Taipei). Et Synonymes, son précédent long métrage a reçu l’Ours d’Or des Berlinale 2019. Il nous livre un cinéma viscéral, électrique et engagé contre les abus du système politique de son pays.
La critique : « L’œuvre du réalisateur est explosive comme peut l’être un tableau, lorsque le trait est suffisamment fort pour faire entendre un cri » Le Monde
« Une verve poétique, une liberté de ton et une énergie tout à fait uniques, ouvrant mille fronts réflexifs, jusqu’à un final glaçant » Les Inrockuptibles
Semaine du 20/10
Jeudi 21 octobre 20h30:
JE M’APPELLE BAGDAD
Drame de Caru Alves de Souza .
Brésil, 2021, 1h36min
Bagdad est une skateuse de 17 ans qui vit à Freguesia do Ó, un quartier populaire de la ville de São Paulo, au Brésil. Bagdad skate avec un groupe d'amis masculins et passe beaucoup de temps avec sa famille et avec les amis de sa mère. Ensemble, les femmes qui l'entourent forment un réseau de personnes qui sortent de l'ordinaire. Lorsque Bagdad rencontre un groupe de skateuses féminines, sa vie change soudainement.
La réalisatrice : A 40 ans, Caru Alves de Souza est plus qu’un vétéran du cinéma. Fille de deux grands cinéastes brésiliens, cette scénariste, réalisatrice et productrice entretient une relation vitale avec le septième art. Pour son deuxième film, elle signe une jolie réussite, portée par un casting inspiré et un ton singulier qui fait mouche.
Critique : Aucun doute, Je m’appelle Bagdad est un film assez lumineux, abordable et agréable, car porté par une indéniable énergie qui rappelle à son spectateur le goût de la liberté. Joliment coloré et mis en lumière, le long métrage aborde pertinemment un large éventail de sujets, dont aucun n’est laissé sans développement, tout en étant pétillant et assez jovial. (www.domestika.org)
Vendredi 22 octobre 18h et dimanche 24 octobre 17h30 :
LES INTRANQUILLES
Drame de Joachim Lafosse
Belgique, France, 2021 1 h 59 min,
Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa bipolarité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.
Le réalisateur : Sorti diplômé de l'Institut des arts de diffusion en 2001, Joachim Lafosse fait déjà parler de lui en remportant le Prix du Meilleur court métrage au Festival de Namur pour son film de fin d'études, Tribu. En 2004 il réalise son premier long, Folie privée, l'histoire d'une séparation conjugale douloureuse. En 2006 Nue Propriété interprété par les frères Renier et Isabelle Huppert, un drame familial, est présenté à la Mostra de Venise. C’est un thème qu’il va remettre à l’écran avec À perdre raison en 2012 avec Niels Arestrup, Tahar Rahim et Emilie Dequenne et encore plus tard avec L'Economie du couple porté par Bérénice Bejo et Cédric Kahn. Le film est présenté au Festival de Cannes 2016 à la Quinzaine des Réalisateurs. ( ces trois films ont été programmés par Chlorofilm )
La critique : “ La maladie d’un artiste peintre met son couple à rude épreuve… En mettant en scène un formidable duo d’acteurs, Leïla Bekhti et Damien Bonnard, le cinéaste belge Joachim Lafosse réussit un bel équilibre entre tension et émotion.” TELERAMA
Lundi 25 octobre 20h30 :
SANS SIGNE PARTICULIER
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