Les films d' avril 2012
Dans l'obscurité totale, deux cents musiciens jouent la neuvième symphonie de Beethoven "L'hymne à la joie". En quinze ans d'existence, la formation de l'Orchestre Symphonique a survécu à deux coups d'état et une guerre civile. Heureusement, il y a la passion pour la musique et l'espoir d'un avenir meilleur.
La critique : D'une forme documentaire classique et maîtrisée, ce long métrage apporte au spectateur informations et émotions qui rendent le film intéressant. Positif
Dans Kinshasa Symphony, les documentaristes Claus Wischmann et Martin Baer rendent hommage à cette ville monstre en filmant le quotidien de son orchestre symphonique, unique en Afrique centrale. Tous les musiciens, obstinés démunis, autodidactes et amateurs passionnés, font rimer avec bonheur Beethoven et système D. Télérama
Lundi 2 avril 2012 à 20h30 , évènement :
Gilles Perret présente son film
De mémoires d'ouvriers
Ce film commence par une histoire locale et finit par raconter la grande histoire sociale française. De la naissance de l'électrométallurgie, en passant par les grands travaux des Alpes et la mutation de l'industrie, jusqu'au déploiement de l'industrie touristique, c'est l'histoire ouvrière en général que racontent les hommes rencontrés par Gilles Perret. Dignes et lucides, ils se souviennent de ce qu'ils furent et témoignent de ce qu'ils sont devenus dans la mondialisation.
La critique : Un film en forme d'hommage à une classe sociale placée, malgré elle, au coeur de la campagne électorale, et que le réalisateur refuse de voir mourir dans la mondialisation. Libération
De mémoires d'ouvriers, le nouveau film de Perret, entre dans l'épure des précédents : s'emparer d'une histoire locale et dévider la pelote qui la relie au vaste monde. C'est aussi le plus réussi et le plus émouvant. Le Monde
Vendredi 6 avril 18h ; lundi 9 et mardi 10 à 20h30:
ELENA Drame de Andrei Zviaguintsev
Russe ; 2012 ; 1h 49min
Prix spécial du Jury à Cannes 2011 (Sélection Un Certain Regard)
Elena et Vladimir forment un couple d’un certain âge. Ils sont issus de milieux sociaux différents. Ils se sont rencontrés tard dans la vie et chacun a un enfant d’un précédent mariage. Le fils d’Elena, au chômage. La fille de Vladimir maintient son père à distance. Suite à un malaise , Vladimir est hospitalisé. Il réalise qu’il pourrait mourir prochainement et décide que sa fille héritera de toute sa fortune. Vladimir l’annonce à Elena qui voit soudain s’effondrer tout espoir d’aider financièrement son fils. Timide et soumise, Elena élabore alors un plan pour offrir à son fils et ses petits-enfants une vraie chance dans la vie…..
Le réalisateur : Né en février à Novossibirsk, Sibérie , Andrei Zviaguintsev intègre en 1986 une école de comédie à Moscou. Au début des années 90, Zviaguintsev découvre L'Avventura, d’Antonioni son premier grand choc cinématographique, puis les films d'Orson Welles, Luchino Visconti ou Eric Rohmer. Il se passionne alors pour le Septième art, tout en poursuivant son activité de comédien. En 2003, il réalise Le Retour, (Lion d'Or à la Mostra de Venise ) . Le Bannissement, en 2007, obtient le Prix d'interprétation masculine.
La critique : Avec "Elena", Zviaguintsev peint avec talent les tensions sourdes et violentes de la société russe. (Libération) …."Elena" met en relief la corruption, impliquant les ploutocrates et un sous-prolétariat. Du travail admirable. (Positif )… Elena s'incarne dans l'actrice Nadezhda Markina, admirable ( Marianne) … Zviaguintsev devient l'égal des plus grands avec ce conte noir, aiguisé comme un scalpel, où il dissèque un crime de classe dans un pays qui ne sait même plus ce que c'est. (Télérama)
Vendredi 13 avril 18h ; lundi 16 et mardi 17 à 20h30:
BULLHEAD Mickael R. Roskam.
Jacky est issu d'une importante famille d'agriculteurs et d'engraisseurs du sud du Limbourg. A 33 ans, il apparaît comme un être renfermé et imprévisible, … Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Alors qu’il est en passe de conclure un marché exclusif avec le plus puissant des trafiquants d'hormones de Flandre occidentale, un agent fédéral est assassiné. C’est le branle-bas de combat parmi les policiers. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l’étau se resserre autour de lui, tout son passé, et ses lourds secrets, ressurgissent…
La critique : "Bullhead" est le premier film puissant et ultra-maîtrisé d'un cinéaste flamand qu'il faudra désormais suivre de près. Charlie Hebdo
C'est ici la désintégration à l'oeuvre filmée avec une stupéfiante puissance d'image, une stylisation épurée afin que se libèrent les lignes de force. Celles aussi de l'émotion à quoi contribuent le travail de la caméra, celui des acteurs, dont bien sûr Matthias Schoenaerts. L'Humanité
Bullhead, premier long métrage de Michaël R. Roskam (...) révèle un metteur en scène dont la maîtrise impressionne, d'autant plus qu'elle s'applique à un genre, le polar, où rien n'est jamais gagné. Le Monde
LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE
de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat .
En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi.
Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d'une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.
La critique :
Archives à l'appui, Gilles Balbastre et Yannick Kergoat mettent les pieds dans le PAF. En démontrant la connivence entre marché, politique et médias, le spectacle – jubilatoire - donne froid dans le dos. Les Fiches du Cinéma
Un documentaire féroce et drôle, qui veut aussi secouer notre sens critique. C'est fait. Le Journal du Dimanche
Lundi 23 avril 20h30 Séance unique :
FLAMENCO FLAMENCO De Carlos Saura
Flamenco Flamenco, nouveau chef-d’œuvre musical de Carlos Saura, fait un portrait plein de grâce des musiques, chants et danses du flamenco actuel. En réunissant aussi bien les plus grands maîtres (Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar, José Mercé…) que les nouveaux talents de cet art envoûtant (Sara Baras, Miguel Poveda…), le réalisateur nous propose un véritable voyage au cœur du flamenco, de sa lumière, de ses couleurs.
La critique :
Carlos Saura transmet l'essence du flamenco à travers une captation envoûtante de performances où se mêlent danse, musique et chant. Les Fiches du Cinéma
Carlos Saura a rassemblé le meilleur de l'art du flamenco (...). Positif
Vendredi 27 avril 18h ; lundi 30 avril et mardi 1er mai à 20h30:
OSLO, 31 AOUT
Vendredi 4 mai 18h ; lundi 7 et mardi 8 mai 20h30 :
APART TOGETHER
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